~†~ Visite à un Cousin [Seira] ~†~

Quelques vêtements jonché le sol. Dans le lit à baldaquin une main pendait hors du lit, elle touchait presque le sol. Couverte d’un tissus fin, la dite Sorcière semblait avoir volé le visage d’un ange. Les cheveux ainsi lâchés, le visage doux et endormit, il était alors difficile de dire que cette jeune femme n’était autre que Dorothy Krory. Sentant la froideur de la nuit se posait sur sa peau grisâtre, elle comment ça à boucher dans sa couche, s’éveillant peu à peu. Se redressant un peu, elle s’assit sur son lit comme une enfant qui s’éveille au petit matin et commença à frotter de la paume de sa main, son œil. Le réveille était toujours difficile pour elle, le rêve était tellement attachant, facile et vagabond. Pourquoi diable vouloir s’en échapper ? Il est si doux de rêver… d’être entre deux mondes, l’inconscient et le conscient. Arracher à ses rêves, l’âme en peine, elle finit par poser ses pieds au sol et dans un soupir de désespoir elle ouvrit en grand ses rideaux pour voir la beauté de la Lune. Elle posa alors, rêveuse, sa main sur la vitre glacé comme si elle cherchait à pousser l’astre divin qu’est la Lune. Dorothy depuis sa plus tendre enfance était passionnée par celle-ci et ceux qui l’entour. Un nouveau soupir la prit. Qu’avait-elle ? Elle posa son front contre la vitre, tête fixée vers le bas, elle ferma doucement ses yeux et resta ainsi quelques instants.

Prisonnière, voilà à quoi ressemblait la belle. Prisonnière de ce château, prisonnière de sa vie mortellement immortelle, prisonnière de ses envies, prisonnière de ses souffrances. Doucement elle fit dos à la fenêtre et se laissa glisser jusqu’au sol. Comment elle en était arrivée là ? Avait elle toujours était ainsi ? Aussi morte et aussi triste que ce soir ? N’avait elle jamais eux plusieurs nuits d’affiler une sourire rayonnant aux lèvres ? Allons donc… C’est impossible, Dorothy avec un sourire ? Inimaginable ! Insensé ! Invraisemblable ! Improbable ! Impensable ! Tellement de négations, tellement de questions. Pourtant elle avait tout pour être l’une des ladies les plus heureuses de ce beau monde. Cachant son visage dans ses mains, muette, elle semblait réfléchir à quelque chose d’inquiétant. La flemme démoniaque qui avant animé si bien ses beaux yeux ors, semblait peu à peu s’éteindre et laisser place à des cendres froides. En se frottant la tête, elle décida quand même de se lever et de faire un petit brin de ménage et de toilette avant de quitter ses appartements. Les mains dans le dos, la tête haute elle quitta s’en plus attendre ses lieux et réfléchissait déjà à ce qu’elle pourrait bien faire ce soir. Ce soir, il n’était pas question d’aller voir la coure et de débiter un flot de potins comme elle en avait l’habitude.

Le regard basé, elle déambula tel un somnambule dans les couloirs du château. C’est alors qu’au premier étage, le laboratoire lui rappela des étranges souvenirs. Peste ! Ne pouvait-elle donc pas l’oublier un peu ?! Elle avait réussi à l’oublier pendant un long moment alors pourquoi maintenant qu’ils étaient réuni dans le même château, ne pouvait elle pas faire comme s’il n’était pas présent ? Ce n’était pourtant pas très compliqué, depuis toujours il avait étés un frère absent. Alors pourquoi penser à lui ? Rah ! Même de lui elle était prisonnière ? Pauvre esprit tordu et malade… Ne pouvait-elle pas faire comme tout le monde et ignorer tout simplement ? Fuir, elle le devait. Elle accéléra alors sa marche dans le couloir jusqu’à ce qu’elle passe à côté du bureau de son bon cousin Shiki, le maître de maison. Un demi-sourire se dessina alors, elle tendit l’oreille et n’entendit pas un bruit, pas même le souffle d’une respiration. Empoignant alors doucement la poignée de la porte, elle ouvrit et se glissa furtivement dans le bureau de son cousin en prenant soin de bien refermer derrière elle. Les mains jointes, elle regarda attentivement la pièce. Celle-ci était sombre et bon nombre de papiers trainent sur le bureau.

Sans plus attendre Dorothy prit place dans le fauteuil confortable de son cousin. Très vite, se prenant au jeu, elle commença à fouiner de ses longs doigts les différents recoins du bureau. Sa curiosité la piqua de nouveau quand ses yeux se posèrent sur une sorte de presse papier étrange en forme de crane. Forme original et qui plus est, plaisante à mademoiselle Krory. Elle prit bien vite ses aises et saisit un calice puis prit soin de bien le remplir avant de poursuivre ses petites affaires. Puisqu’elle était sagement ici, elle se dit qu’elle pouvait en profiter pour chercher des informations sur une domestique qui avait vécu au château. Dorothy n’avait pas trouvé beaucoup d’informations sur cette Jennie Rishter. Dans son journal, il n’est dit à aucun moment pour qui elle travaillait, ce détaille qui finalement était pour elle très important, l’énervait plus que tout. Pourquoi cette petite vermine n’avait elle pas écrit pour qui elle travailler. Coupe à la main, elle se leva et chercha dans la paperasse se qui pourrait bien l’intéresser.

» Initiative fatale [Seira]
» *Lady Seira Krory*