L'arrivée de Krishka [Pv]

Un doux vent fouetté son visage. Une allure rapide, la dernière ligne droite. C'est à cheval que Krishka se dirigeait vers l'endroit indiqué dans cette lettre. Le bas de sa robe étant très court, s'arrêtant à peu près à mi cuisse, elle monté comme un homme sans aucun problème, une jambe de chaque côté. Une simple sacoche en cuir comme bagage, sa garde robe n'était pas grande et Krishka ne se perdait pas dans les habits, un change lui suffit. Deux mains tenaient ses hanches. Un autre voyageur ? Il s'agissait de Ruther, son fidèle serviteur qui l'accompagnait juste pour le trajet. Le château était déjà visible, il ne mettrait qu'une minute ou deux. Mais la vampire fit un arrêt. Une pause si près du but ? Elle venait juste de remarquer un beau buisson qui les protégerai du regard, même s'il semblait en avoir très peu par ici. Les deux compagnons donc disparurent pendant quelques minutes... Histoire de se dire un au revoir plus intime. Krishka en ressortit un poil décoiffé, la robe légèrement froissé, ses bas-cuissardes un peu mal mit. C'est ici qu'il se séparèrent, le serviteur repartant à cheval, Krishka continuant à pied vers le château. Sur le chemin, elle essaya de remettre sa tenue en ordre.

Enfin, la voila arrivé devant la grande double porte du château... Elle hésita un instant devant celle ci, puis se décida de l'entrouvrir pour s'y glisser. Une fois refermé, son regard fit le tour de la pièce. Les tableaux, première chose qu'elle remarqua. Ceux ci lui rappeler le couloir principale de sa propriété où chaque tableau correspondait à un membre de la famille. Puis son regard se leva pour découvrir le plafond transparent. S'il y avait vraiment un plafond. Personne n'étant là, Krishka alla s'asseoir sur une chaise pour attendre sagement. En la regardant, on aurait une jeune fille attendant sa consultation chez un médecin. Son regard était dirigé vers ses godasse en cuir et son esprit perdue dans ses pensées.

*Je me demande à quoi ressemblera celui qui va m'accueillir....*

Sur cette pensée, elle plongea la main dans sa sacoche pour sortir son invitation.

Ennuie. L'ennuie faisait une nouvelle fois apparition et comme cet ennemi était également celui qu'il ne vaincra jamais, Shiki soupire. Il se levait, bien content malgré tout d'avoir finit de signer la paperasse qui serait sans doute ramassée par son secrétaire. Faisant grincer son lourd fauteuil contre le parquet, il se leva et piétina la moquette jusqu'à ouvrir la porte et la refermer sans mot dire. Les bras ballants, comme ne trouvant rien d'autre à faire que se laisser mollement entraîner par les mouvements de son corps, il traversait lentement le couloir, toujours en silence. Les Lords et Ladies qu'il croisait se courbaient devant lui, le saluant avec respect. Le respect était son dû. Pour faire ce qu'il faisait s'il ne recevait en échange que haine et envieurs? Bien entendu, beaucoup sont haineux et envieurs, mais tous le respect tout de même, et c'était cela qui le rassurait. Il descendait alors les escaliers en croisant certains esclaves en fuites -qui sans doute étaient pourchassés par un chasseur s'amusant- et des serviteurs qui évitait de bloquer son chemin, baissaient la tête et se faisaient petits. D'autres ne pouvaient détacher son regards de son visage si froid et mortellement sublime. Quoi de plus normal. Il est le vampire le plus grand, le plus fort qui n'ait jamais été enfanté depuis la création du monde....il se devait aussi, par logique, d'être le plus beau. En y pensant, il soupirait une nouvelle fois. Ce n'était pas comme s'il l'avait choisit!

Alors qu'il vagabondait il s'arrêta soudain devant les escaliers. Il venait de sentir que quelqu'un avait pénétré sa demeure par la grande porte. Comme il avait hérité du château et du titre de chez, il avait la possibilité de sentir lorsque quelqu'un traversait le kekai et mettait le pied chez lui. Il regarda en bas des escaliers et remarquant que personne n'avait entendu son entrée et donc que personne ne venait, il se sentit obligé à aller l'accueillir, sachant qu'il s'agissait d'un nouvel arrivée. Oui, il se sentait obligé. Il n'avait pas spécialement envie de passer ses rares moments de calme et tranquillité à accueillir les nouveaux, et donc de travailler encore et encore. Étant son devoir, il ne tourna pas les talons et descendit gracieusement les marches rouges sans bruits. Là il vit une jeune noble assise sur une des nombreuses chaises du hall. Il n'avait pas envie de dire qui il était, juste par amusement personnel, bien que cela n'avait rien de drôle. Peut-être sentirait-elle qu'il était quelqu'un de puissant, mais juste cela. Il ne dirait que son prénom. Elle n'était pas sans connaître son nom de famille, mais il n'était pas anormal qu'elle ne sache pas son prénom. S'approcha il fit une faible révérence et s'adressa à elle. Il était rare qu'il parle, c'était alors dommage pour les serviteurs qu'ils soient occupés. Après tout, il était toujours cloitré dans son bureaux et il ne parlait presque jamais, c'était presque un miracle de l'entendre parler. Son éducation refit surface et ne pus faire rien d'autre qu'un baise-main en guise de salutation. Après s'être docuement emparé de sa main et de l'avoir légèrement caressée du bout de son nez, il la salua comme il se devait de le faire:

"Bienvenue au Château madame, à qui ai-je l'honneur? Je suis Shiki...et désolé de voir qu'aucun personnel ne soit venu vous accueillir. Avez-vous longtemps attendu?"

La courtoisie de Shiki était peut-être la plus grande et la plus agréable qui soit dans ce manoir de fou. Tout les nobles n'avait pas spécialement de courtoisie et de politesse alors il se devait d'équilibrer tout cela. Il n'était pas Chef de famille pour rien.

(je me suis pas relu, désolé pour les fautes)

Son regard se tourna en direction de la silhouette qui venait de se dessiner dans la pièce. L'invitation toujours en main, elle fixa celui qui s'avançait vers elle. Elle détailla chaque partit de son corps de ses yeux violets mais aucune expression n'en sortit. Pas d'admiration, pas de crainte, pas d'idolâtrie... Un sentiment de puissance ? Elle ne voyait chez le vampire qu'une vie plus longue de la sienne. Mais en le regardant bien, il lui rappelait les "Grands" de sa famille qu'elle avait lentement sucé jusqu'à qu'il n'en reste plus une goutte. Une chance, cette soif insupportable n'est plus qu'un lointain souvenir. Krishka fut séduite pas la politesse du Lord. Voila bien longtemps qu'elle n'avait pas eut de contact sociale mis à part ses serviteur. S'étant levé, et en recevant le baise-main, ses genoux se fléchirent doucement, exécutant une petite révérence.

"Bienvenue au Château madame, à qui ai-je l'honneur? Je suis Shiki...et désolé de voir qu'aucun personnel ne soit venu vous accueillir. Avez-vous longtemps attendu?"

Pas de doute à avoir, il semblait bien être l'un des "gérants" de ce domaine. Ce n'est pas plus mal. Si Krishka supporte plutôt bien ses serviteurs, et encore certains font mieux de l'éviter, supporter ceux d'un autre serait peut être plus dure... Son idéologie aristocrate lui avait été encrée de force dans son crâne. Elle n'y pouvait pas grand chose, mais ne lutait pas plus que ça pour s'en débarrasser. Elle se souvenait du nom en bas de l'invitation, lettre qu'elle ne manqua pas d'en faire voir l'existence et entrouvrit la bouche pour lui répondre. Mais rien ne sortit la première fois. Pas de son. Un de ses sourcils se haussa. Elle retenta une seconde fois et enfin, ne resta pas muette. Sa voix était un peu grisonnante, comme si elle était abîmé. On aurait pu attendre d'elle une belle voix et non une voix cassée. Il faudra faire avec.

" Lady Krishka. "

Dans son cas, mieux ne valait pas donner son nom, elle ne le souhait pas.

" Pas longtemps Lord... Hum... Shiki. "

Il ne devait pas être le seul ici à porter le nom de Krory, son choix se porta donc pour l'appeler par son prénom. Mais peut être allait il émettre un signe de mécontentement ? S'il ne le souhaite pas, elle ne le forcera pas.

" Peut être pourriez vous me servir de guide dans cette demeure et me montrer comment je pourrais trouver quelques sources de divertissement ? "

Elle tendit légèrement sa main, attendant que le vampire lui propose son bras pour la guider. Elle faisait un peu sentir qu'elle avait besoin d'amusement malgré qu'elle puisse parraître frigide.

Son simple prénom suffit à Shiki pour savoir qui elle était. Il n'invitait pas au hasard après tout. Les enveloppes n'étaient pas envoyées au gré du vent et c'est avant tout en connaissant le récepteur qu'il envoie les lettres. Shiki la détailla à son tour pour ne voir alors qu'une enfant minuscule, plus qu'un vampire sanguinaire. Enfin, ex-vampire sanguinaire. La jeune enfant fut alors comme séduite par le comportement ne notre Lord qui bien évidemment faisait preuve de courtoisie et politesse envers une dame, aussi petite et jeune soit elle. Le millénaire qui les séparait n'était pourtant rien comparé à leur espérance de vie pratiquement illimitée, mais dans le regard se reflétait les expériences passées et vécues, cette enfant n'était pas banale.

Le Roi avait donné son prénom, uniquement. Pas d'inquiétude à se faire, c'était fait exprès, la jeune vampire pouvait l nommer ainsi, tant qu'il le lui autorisait évidemment. Elle ne pouvait avoir deviné qu'il s'agissait d'un Krory, et même si elle pensait avoir affaire à l'un d'eux, qu'est-ce qui le lui prouvait? Allez, un petit moment d'anonymat ne pouvait pas lui faire de mal, il voulait observer cette enfant dans son comportement. Pas de doute en ce qui concerne cela d'ailleurs, elle est bien élevée, cela se voit, elle est calme et respectueuse, il ne doutait pas une seconde qu'elle ne fut une jeune fille remarquable et impeccable, quoi qu'un peu arrogante peut-être? Ou un je-ne-sais-quoi qui fait paradoxe à cette éducation.

L'enfant leva la main tout en lui requérant une requête. Lui offrant son bras, le Grand ferma les yeux et hocha légèrement le tête en guise de réponse. Il était inutile de répondre d'un oui, il n'était pas là pour des prunes. Même si elle contrastait avec la taille de notre Roi, sa main n'avait pas de difficultés à se loger sur l'avant bras du Lord. Il ne commit pas l'impolitesse de poser sa main sur le sienne pour éviter qu'elle glisse. Ce geste amicale et sympathique n'étant que pour la gente proche. Il prêtait son bras, elle se débrouiller à y rester agrippée. Alors qu'ils grimpait les escaliers, c'est du regard qu'une servante compris qu'elle devait prendre en charge le bagage de l'invité laissé en contre-bas. Le Lord guida la Lady dans le Manoir tout en expliquant de quoi il s'agissait et également en ignorant tout les bruits suspicieux et vicieux qui émanaient de certaines pièces. Jeune mais pas bête, la jeune Lady bien plus mature que certains autres de ses congénères, devait sans doutes comprendre que poser des questions était fortement futile et qu'elle s'y habituerai sans doute. Le Lord se décida à lui offrir le son de sa voix:

"Puis-je savoir ce qui vous amène ici? L'invitation ne reste pas moins une invitation, non une obligation. Dois-je deviner sans difficultés, comme la plupart des habitants ici, que vous recherchez seulement quelque chose de nouveau, une nouvelle vie? Ou peut-être vous ennuyez-vous simplement"

Il aurait presque eu envie de dire, "comme moi", pour l'ennuie. Avoir le privilège d'être vénéré, respecté, craint, d'être le plus fort et être maître de la plus prestigieuse des familles qui soit ne dispense pas de l'ennuie et des soucis. Shiki s'ennuie. Shiki a des soucis. Mais contrairement à ces nobles qui migrent de chez eux à ici, il n'a pas d'autres choix que de rester ici, pas question de faire autre chose et de "changer de vie" si facilement. Il soupirait -encore- à cette penser récurrente. Ah, il avait sommeil. Perte de temps et ennuie, même aux côtés d'une Lady.

Impeccable. Comme elle pouvait s'y attendre. Sa requête accepté, elle ne manqua aucunement de ne pas saisir le bras du Lord, avec tout de même, une certaine retenue, étant proche mais paraissant distante. D'ailleurs, elle ne paraissait pas impressionné par Shiki. Comme si avoir un vampire d'un millénaire de plus à côté d'elle ne lui faisait ni chaud ni froid. Un peu d'arrogance ? Oui, à l'intérieur, mais de façade on ne voyait que du marbre. Ce qui la dérangea par contre et ce regard adressé à une servante. Krishka savait exactement ce qu'elle devait faire puisque sa sacoche de cuir était resté en bas. Rien que de penser que cette créature touchera la lanière... La vampire s'en pinça les lèvres. Bien sur, ce ne fut que pendant une poignée de fraction de seconde. Le Lord devait tout de même avoir l'œil vif. Elle espérait qu'il ne tienne pas rigueur de sa réaction.

Pendant la première petite visite des lieux, la Lady resta muette, chose qu'elle maitrisait bien. Au fond d'elle, la vampire ne s'interrogea pas plus. Ces bruits là elle les avait connus, elle les avait détesté, mais elle les avait également enterrés. Ce n'est plus qu'un lointain souvenir. Enfin, le Lord lui fit l'honneur d'entendre de nouveau sa voix. Une question. Krishka tourna lentement sa tête pour venir planter son regard dans celui de Shiki. Une vague lueur traversa son regard, peut être est ce un signe ? En tout cas, c'est avec la même voix grisonnante qu'elle lui répondit :

" Ni l'un, ni l'autre Lord. Je vais être franche avec vous. "

Non, elle n'y passera pas par quatre chemins. Et elle trouver dans son intérêt de lui annoncer la chose. Car même si les murs ont des oreilles, ici, les oreilles ne lui seront pas dangereuses.

" Ma vie me convient très bien. Même si je suis ici pour une durée indéterminée, je reste pas moins la gérante de mon domaine qui me tient à cœur. Disons que je prends des vacances. Vous savez, quand les yeux indiscrets vous voient partir chez plus grand que vous, ils estiment qu'ils n'auront plus besoin de vous surveiller. En se disant surement qu'au moindre écart, vous pourrez me mater. "

La dernière phrase avait été dite de manière plus douce, plus chaleureuse avec une légère connotation érotique. Et le très mince sourire en coin qui s'était dessiné à la suite de cette phrase disparut quasiment instantanément. Puis la vampire tourna sa tête pour regarder la décoration, comme si rien ne venait de se passer. Mais le Lord devait savoir pertinemment qu'elle continuait d'écouter attentivement.

Il était là, il n'allait donc pas l'envoyer balader. Lui prêtant son bras, ils avaient donc commencé à dévaler les escaliers. Shiki présentaient les lieux avec une indifférence qui aurait indigné son père. Il s'en moquait certainement des pièces qui se trouvaient dans le château. Shiki n'avait pas la sincère envie d'impressionner les gens, mais c'était ce qui arrivât en règle général. Le plus souvent on le respectait. Krishka était un peu arrogante mais ce n'était pas dérangeant, enfin une attitude quelque peu différente. Qui dit différence dit sors de l'ordinaire. Ok! Peut-être ne s'ennuierait-il pas autant que d'habitude. Le pincement de lèvre ne manqua pas d'arriver à la rétine de sang de Shiki, mais pour tout vous dire, cela importait peu. Elle était matérialiste? Ou simplement farouche. Elle n'aimait peut-être pas que l'on touche à ses affaires, quoi de plus normal, mais Shiki payait des serviteurs, et pas pour rien, laissons les donc travailler tranquillement. Ignorant donc cette petite réaction, il continuait de lui montrer sa nouvelle demeure.

Le silence qui planait entre eux était mortellement froid. Shiki parlait sans réel but, comme s'il parlait pour parler, comme discutant avec un simple pouée. Elle, elle l'écoutait juste pour suivre le rituel habituel d'accueil. Aucun des deux n'avaient certainement envie de rester là à faire une visite inutile et sans intérêt. Mais vis-à-vis de chacun, tout deux suivaient le protocol tout en sachant pertinemment que cela les ennuyait autant l'un que l'autre. La petite vampire regarda Shiki dans les yeux puis répondit de sa voix morne, contrastant avec son physique si frêle et délicat. La jeune femme opte pour la franchise, ce n'est pas plus mal, pour une fois qu'il rencontrait quelqu'un d'honnête. Son récit caressa la curiosité de Shiki. Comme tout vampire, elle avait une histoire et la sienne l'intriguait. Lady Krishka Kazaak, car il savait son nom, ayant lui-même écris son nom sur l'enveloppe...Kazaak...Quelque chose concernant les Kazaak ne lui avait-il pas traversé l'esprit? Quelque chose comme un génocide de vampire. Aucune importance. Il ne chercha pas plus loin. Sa dernière phrase plu à Shiki. La mater? Sans doute le ferait-il si elle ne respectait pas les lois de ce Manoir, mais ce ne serait sans doute pas utile.

"Je ne sais pas vraiment ce qu'il vous arrive, mais je ne pense pas avoir besoin de vous mater Madame. J'espère bien sûr que nous nous entendions bien à l'avenir, après tout, nous vivons dès lors sous le même toit"

Il se pencha alors pour éxécuter un baise-main. Il n'y avait aucune arrière pensé, juste une tentative de jeu sans doute. Il s'ennuyait toujours, pourquoi ne pas user de son éducation pour essayer de créer une nouvelle situation. Tout cela est assez implicite, disons simplement qu'il tentait quelque chose, rien en rapport avec elle, plutôt avec son état d'ennuie. Quelque chose, mais quoi? Aucune idée, juste quelque chose le tirant de l'habituel nommé "quotidien".

Elle avait bien remarqué l'état d'ennui du Lord. Dans son esprit, elle cherchait un moyen de changer la donne. Car elle aussi voulait un peu s'amuser de quelques manières que ce soit. Mais il ne fallait pas non plus qu'elle déborde, qu'elle passe dans le vulgaire. Non, elle voulait garder une attitude digne, bien montrer de quelle classe sociale elle appartient. La maîtrise de soi. D'ailleurs, bien qu'elle s'en mordu légèrement la lèvre inférieure, elle garda bonne façade quand Shiki l'appela "Madame". Elle garda sa petite haine au fond d'elle, bien caché.. Pourquoi ? Parce qu'elle estime que "Madame" adressé à une Lady est dévalorisant. C'est comme s'il venait de faire descendre son statut sociale par ce simple mot. Une chose qu'elle a du mal à supporter. Mais puisque qu'il est le propriétaire, qu'il est un Lord, elle se contrôla avec merveille. Mais bien sur, elle s'en souviendrai, oeil pour oeil, dent pour dent.

Le baise-main vint adoucir ses sentiments. Elle se remit rapidement à chercher, puis elle dit simplement, de manière neutre, sans animosité :

" Des fois une petite correction ne fait pas de mal quand elle est bien mise. "

Évidemment, il y avait un rapport avec le "Madame". C'était un peu comme si elle lui avait dit qu'elle lui donnerai bien une fessée pour ce mot qui lui restait à travers la gorge. Mais il y avait également un autre sens, beaucoup plus explicite que celui que je viens d'énoncer. Une proposition caché. Une allusion au masochisme, elle indiquait bien que une petite douleur pouvait se marier avec du plaisir. Son ton neutre suggéré donc aucun basculement entre les deux sens, pile au milieu. Elle reprit avec un ton plus mielleux malgré sa voix :

" Je ne suis pas venue ici pour me chamailler... Et vivre sous un même toit crée un lien, bien que nous ne partageront pas forcement la même couche. "

Encore plus ou moins implicite, elle venait de lui insinuer que s'il le désirait, elle pouvait très bien se retrouver dans le même lit que lui. Mais avant de lui laisser le temps de répondre quoi que ce soit, elle dit quelques mots :

" Lord, qu'aimez vous comme divertissement ? "

C'était une chose qui pouvait contraster chez elle, sa froideur, son allure noble mais sa facilité a tombé dans la débauche. Krishka était gourmande du plaisir charnel mais ne force jamais..

Shiki ne savait pas qu'il s'agissait d'une insulte pour Krishka, mais il avait été sincèrement poli avec elle et donc ne pensait pas une seconde que cela l'eut offensée. Le double-sens de la Lady ne passèrent évidemment pas inaperçu, c'était comme un automatisme pour Shiki, pour ne pas dire tout les vampires, de reconnaître ce genre de connotation exquise et subtile. Il n'en tint pas rigueur n'étant pas spécialement attiré par la chose. La jeune femme au contraire, bien que fébrile, petite et délicate, semblait avoir cette personnalité dominante et sadique, voire masochiste. Personnalité qu'il ne manqua pas de remarquer lorsqu'il la vit pour la première fois. Son visage et son regard en disaient long, comme si cela était inscrit sur son visage, tout comme sa dure et fière personnalité qui était facilement perçu lorsqu'on restait en sa compagnie. Shiki savait analyser subtilement et avec délicatesse les gens, si bien que cela passait presque pour un regard de séduction, bien que souvent, ce n'était pas le cas. La jeune fille était belle, séduisante et attirante, quoiqu'un poil jeune pour lui, mais notons et n'oublions pas qu'il avait une nette préférence pour la gente masculine. Sa deuxième remarque ne manqua pas de faire sourire Shiki, pour une fois. Elle pouvait être fière de lui avait fait glisser un petit rictus, il ne souriait jamais. Mais cet honneur fut court, aussitôt fait, aussitôt disparu. Le Lord inclina légèrement sa tête rapidement pour affirmer ses dires, presque pour dire que cela n'arriverai certainement jamais. Peut-être cela allait-il être vexant pour la demoiselle, mais autant dire les choses, il n'avait pas pour projet d'en faire son quatre heures et soyons honnête, elle ne semblait pas particulièrement attirée par Shiki non plus -que ce fut-ce pour certain incroyable ou non- et elle ne semblait pas non plus être du genre à se laisser faire, Shiki aimant bien être le meneur de danse. Quel jolie façon de dire la chose. D'un autre côté sa remarque était une façon peut-être tout aussi subtile que le reste de dire qu'au final ils pourraient bien finir sous le même drap. Sans doute était-ce "sans façon" de la part du Lord. Contrairement à ses congénères, il n'étaient pas du genre à coucher avec qui veut et quand il veut. Il fallait qu'il y ait un feeling indescriptible. Oh, pas d'amour, je vous rassure. Non non, quelque chose d'encore plus spéciale. C'était comme lorsque l'on passe devant une boulangerie. Tout les gâteau vous fond envie mais souvent, un seule peut vous mettre l'eau à la bouche, vous affamer et vous attirer. Il agissait également sous le coups de la faim. C'est le sang qui stimulait les envies du Lord. Que ce fut-ce étrange ou non, il était bien un vampire n'est-ce pas? Le sang.
Pour reparler de danse, il sembla y penser lorsqu'elle lui demanda ce qu'il aimait comme divertissement. Il leva les yeux au plafond, bien que ses cheveux ébènes couvraient sa vue, et répondit par la suite:

"Je suppose que ce que je fais le plus c'est travailler dans mon bureau, mais ce n'est pas sincèrement un divertissement. Outre cela, je dors la plupart du temps et je sais que ce n'est pas sincèrement glorieux. Mais encore, je pense que la lecture et surtout la danse me plait."

La danse surtout. Il était un excellent danseur et les Lady se l'arrchaient souvent lors des bal organisés ici. Excellent danseur, véritable beauté...et n'aimant presque que les hommes. Les femmes s'en mordraient les doigts. Il relança le sujet en lui demandant par la même occasion:

"Aurais-je également le droit de savoir ce qui vous occupe, Lady?"

Il ne s'attendait pas à ce qu'elle réponde de telle réponse, peut-être ou plutôt par d'autre métaphores délicates. Mais peut-être aimait-elle le point de croix? Quelle absurde mais amusante ironie.

» Lady Krishka
» Une petite pause. [ Lady Krishka Kazaak ] [Fini]