Le Chateau Des Nobles
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 # Prologue. [Rinda]

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Lord Warren Krory
Aîné de Kaname
Lord Warren Krory



Pièce d'identité
Âge de jeu: 1700 ans
Orientation sexuelle + Uke ou Seme: Bisexuel & Seme.
Situation sentimentale: #

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MessageSujet: # Prologue. [Rinda]   # Prologue. [Rinda] Icon_minitimeSam 11 Avr - 17:28

Fuir. Il avait besoin de fuir un instant, juste un court instant. Fuir l'odeur de ce château ignoble, l'odeur de ce sang qui le poursuit et qui le rend perplexe. Profondément perturbé, Warren avait les yeux nulle part, et partout à la fois, à la limite de la paranoïa il avait besoin de se divertir l'esprit, de penser à autre chose qu'à sa famille, à leurs besoins vitaux, à ses besoins vitaux, devenus aussi bien physiques que psychologiques, car maintenant, c'était une véritable obsession.
Le jardin était le lieu idéal pour changer d'air, pour oublier ce qu'il avait actuellement dans son dos. D'un pas rapide, le vampire descendait gracieusement les marches de marbre blanc alors que la lune éclairait son chemin. Il venait de traverser la quasi totalité du château, allait en faire autant pour les jardins et il n'était pas essoufflé, comme si la fuite demeurait une seconde nature chez lui. Une faiblesse ? Peut-être simplement une réalité qu'il s'imposait à lui-même. Le fait qu'il ne pouvait pas rester trop longtemps dans un endroit où l'odeur du sang demeurait tant. Chaque étage, chaque pièce, chaque mur avaient un point commun entre tous : ils avaient tous plus ou moins cette odeur enivrante de sang, comme si chacune des briques avaient été trempée soigneusement dans une marre de ce nectar avant d'être ajoutée aux autres, ayant connu le même châtiment.

Le pas de Warren avait fortement ralenti, il était suffisamment loin du château pour que l'odeur de sa famille ne lui vienne plus. De l'odeur des Krory, et de celle du sang, il ne savait pas laquelle était la plus désagréable en quantité. Valait-il mieux sentir le sang à vous en écœurer, sachant que jamais, de toute façon, vous ne pourrez véritablement le haïr, ou valait-il mieux se persuader que l'odeur des Krory était plus rassurante que menaçante ? Il n'avait pas peur des membres de sa famille, suffisamment grand pour se défendre seul, ce n'était pas ce qui le préoccupait le plus, ce qui l'embêtait -et qui, peut-être, ne devrait pas- c'était que cette odeur, à force de persister dans son esprit, le rendait aussi fou que lorsqu'il se trouvait face à une marre de sang. Aux fils des siècles, il avait oublié pourquoi il avait quitté ce manoir, peut-être était-ce pour cette raison, cette simple raison.
Sa folie en présence du sang, il l'acceptait, c'était une partie de lui, et ça l'amusait follement, son sourire si mélancolique se transformait davantage en un rictus effroyable qui malgré ses efforts, n'entachait pas sa beauté naturelle, et ses yeux, d'ordinaire à demi-clos, s'ouvraient entièrement, laissant place à une once de démence qui traversait ses pupilles condensées, l'espace d'une seconde. Presque totalement révulsés, la belle couleur émeraude de ses yeux persans disparaissait lentement sous ses paupières grisées par la fatigue. Et c'était alors toujours le même rituel : il se redressait, se tenant encore plus droit qu'un piquet, la tête rivée vers le ciel, qu'il ne voyait pas vraiment, il restait ainsi, un bon moment, jusqu'à ce que la proie, présente devant lui, ne bouge finalement. Cela pouvait durer longtemps, mais il s'en moquait, après tout, le plaisir est dans l'attente plus que dans le fait accompli. Warren éprouvait beaucoup de plaisir à traquer sa proie, puis, une fois trouvée, à lui faire penser qu'elle avait une chance de s'en sortir, il avait le temps, patient, il pouvait attendre des jours et des jours avant que sa proie ne daigne faire un mouvement. Mais une fois que sa proie fuyait à grandes enjambées, contente peut-être, contente sûrement de s'estimer encore en vie, alors, la statue d'Apollon qu'il était devenu revenait doucement à la vie, calme, trop sans doute, son sourire était redevenu naturel, et en un bond il rattrapait sa proie avant de l'achever d'un coup de dents inévitable. La chasse s'arrêtait là, le laissant inassouvi, le sang aux lèvres alors qu'un corps informe gisait à ses pieds. Retrouvant alors le calme qui lui était propre, le vampire retrouvait ses expressions naturelles, notamment son sourire mêlant tristesse et souffrance, et reprenait sa marche à la recherche de repos, ou d'un autre jouet.
Mais, de jouer ainsi l'épuiser, si bien que dans un château où les proies grouillaient, Warren n'en était que plus mal, tel un enfant encerclé de jouets, il ne savait trop quoi choisir. Une différence cependant : l'enfant en choisissait un avec hésitation, mais si un deuxième enfant se mêlait à son environnement, et piquait un jouet autre que celui que le premier avait dans les mains, alors ce dernier, en plus de l'objet choisi en premier, piquerait celui de l'autre gamin, et ainsi de suite, jusqu'à ce que ses bras ne soient plus assez grands pour tout contenir, qu'il échappe tout, et qu'il n'ait plus rien. Quel idiot cet enfant. Warren n'aimait pas partager, il partait du principe que pour les autres, c'était la même chose, il n'aimait pas qu'on lui pique ses proies, alors il ne piquerait pas celles des autres, par respect, mais aussi par simple dignité : aller chercher un autre jouet était la preuve qu'on avait fait un mauvais choix, que l'autre était mieux, et cela, Warren ne l'admettait pas.

Maintenant loin du château, ses idées revenaient lentement à leur place. L'esprit du vampire revenait doucement à lui. Il prit une grande inspiration, profitant de l'air frais, de cet air où l'odeur des Krory ne régnait pas en maître, de cet air où diverses saveurs se mêlaient, qu'elles soient agréables ou désagréables, ici, dans ses jardins, régnait l'imperfection, et c'était si... agréable.
Le bruit de ses pas raisonnait sur le sable accumulé, alors que doucement, la lumière de la lune se voyait dissimulée par de lourds nuages. Imprévisibles, sortis d'on ne sait où, ils étaient maintenant là, prêts à assaillir le château de pluies torrentielles et d'un orage violent. Et pourtant il ne bougeait pas. Immobile, au milieu d'une allée, il attendait patiemment que les nuages le recouvrent à son tour dans cette brume envoûtante et glaciale. Aussi glaciale que lui ne l'était.

Aidés par le vent, les nuages ne tardèrent pas à recouvrir le château et ses alentours. Puis, lentement, un clapotis raisonna sur les feuilles vertes des plantes du jardin, les roses résistaient un instant à la lourdeur de l'eau sur leurs pétales, elles pivotaient lentement et laissaient s'échapper la coupable avant de se redresser soudainement. Cette danse continua un court instant car bien vite, les gouttes d'eau prirent le dessus en s'abattant violemment sur les fleurs. Celles-ci n'avaient plus la force nécessaire pour éviter ces petites particules qui tombaient du ciel, trop nombreuses pour les roses, ces dernières se laissaient dominer et se contentaient de danser sous la pluie battante.
Statufié, même en l'absence de proie, Warren était le seul être vivant du paysage qui ne bronchait pas sous cette averse, parfaitement immobile, il se contentait d'attendre, sans qu'on sache quoi. L'eau se mêla alors à ses vêtements fins, bientôt, sa chemise, un peu large pour ne pas qu'on devine sa silhouette élancée, se retrouva collée à sa peau d'albâtre, découvrant le physique qu'il cache sans trop de convictions. Son pantalon, déjà proche de sa musculature, ne s'en trouvait que plus proche encore, même si on l'aurait cru impossible. Ses bottes, suivant fidèlement les courbes de ses jambes, puis de ses chevilles et enfin de ses pieds, se virent bientôt bloquées dans une petite marre qui s'était concentrée dans un creux, comme à bien d'autres endroits sur le sentier.

Alors que la pluie continuait de s'abattre rageusement sur les terres et le château, alors qu'elle provoquait un bruit assourdissant sur les feuilles et la toiture du bâtiment, un seul être demeurait inattentif, comme aveugle et sourd à ce spectacle. Ses cheveux s'égouttaient plus que lentement le long de ses clavicules dévoilées, glissant ensuite sur son torse avant de suivre une ligne invisible, tracée par le filet d'eau se frayant un chemin jusqu'à son nombril. Les mèches qui, d'ordinaire, s'avéraient un peu folles, étaient cette fois anormalement soudées, blotties les unes contre les autres, elle ne laissaient entrevoir qu'un regard foudroyant et pourtant perdu au loin, immobile, comme mort, la pupille ne bougeait plus, l'iris conservait sa couleur, et la paupière s'obstinait à ne pas recouvrir ce regard nonchalant. L'eau ruisselait sur son corps, suivant à la lettre le chemin que traçaient ses veines sur ses avant-bras, et ne différenciait pas Warren d'une simple plante, ou d'un château. Tout était identique, rigoureusement identique, passif devant sa rage.

Un soupir. L'eau s'engouffra entre ses lèvres entrouvertes alors que ses yeux se fermaient doucement, sur ce spectacle ennuyeux. Dame nature se déchaînait sur lui, et comme bien souvent dans d'autres circonstances, il laissait faire, passivement, jusqu'à ce que cela lui monte à la tête et qu'il décide de partir, sur un coup de tête, sans qu'on sache vraiment si on lui avait déplu ou si c'était une autre raison qui animait soudainement cette renaissance. Comme engourdie depuis des années, doucement, la statue bougea. D'abord la tête, puis le reste de son corps avant de reprendre sa marche à travers la pluie. Il ignorait combien de temps il avait passé là immobile sous la pluie, suffisamment pour être trempé, en tout cas. Après s'être mouillé entièrement, et surtout aéré l'esprit, banalement, Warren rentra dans le château qu'il haïssait, si insensible au temps, si... ennuyeux. Il reflétait parfaitement ce que ses habitants ressentaient parfois des jours durant, c'était sans doute, bien adapté.

La pluie faisait encore son effet, si bien que Warren ne sentait plus l'odeur qui d'habitude l'agressait en entrant, cette odeur qui mêlait toute la famille Krory et qui pourtant, était différente pour chaque individu. Le vampire poussa un long soupir, une nouvelle fois : encore une nuit qui promettait d'être longue, malheureusement. Il passe distraitement une main dans ses mèches rousses trempées, retirant les quelques gouttes qui s'obstinaient à rester malgré la vivacité de sa main. Finalement, après plusieurs gestes répétés, les cheveux du vampire revinrent peu à peu à la vie, de nouveau, les mèches reprirent leur place et laissèrent entrapercevoir les yeux de Warren, sans cacher l'un des deux lui donnant alors des airs démoniaques. Avec la grâce propre à sa race, il marcha vers l'escalier puis le monta, un air fantomatique accroché à sa silhouette. Une fois devant la lourde porte en bois menant à la bibliothèque, alors que ses vêtement étaient presque tous secs, Warren pénétra lentement à l'intérieur de la pièce. Aussi silencieusement qu'à son habitude, il alla se planter devant une étagère, prenant un livre sans véritablement le regarder, puis partit s'assoir dans un fauteuil, celui qu'il affectionnait tout particulièrement : donnant sur les jardins. Warren posa délicatement son coude droit sur l'accoudoir du siège, courba lentement son poignet vers son visage et posa sa joue glacée sur le dos de sa main toute aussi fraîche. Puis il ouvrit lentement, de sa main libre, le bouquin qu'il avait prit au préalable avant de, de nouveau, s'immobiliser, le regard figé sur les pages alors que les fenêtres résistaient remarquablement aux attaques incessantes de l'eau contre ses flancs.
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Lady Rinda Krory
Cadette de Lord Zero Krory
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MessageSujet: Re: # Prologue. [Rinda]   # Prologue. [Rinda] Icon_minitimeLun 13 Avr - 23:57

La nuit avait débuté, ennuyeuse, comme bien souvent elle le faisait dans ce chateau. La plupart de ses habitants, s'affairaient à assouvir leurs plaisirs futiles et coupables dans leurs chambres. D'autres, un peu moins importants, travaillaient aux cuisines ou dans d'autres parties du chateau pour faire en sorte que justement, la plupart des habitants puissent assouvir ces mêmes plaisirs futiles et coupables dans leurs chambres. Bref... une nuit ordinaire, comme tant d'autre ici bas.

Lady Rinda Krory sortit de son bain avec une grâce parfaite et traversa nu la salle de bain, se souciant peu de la traînée d'eau qu'elle laissait sur son passage. Ses longues mêches blondes tombaient lourdement sur sa poitrine, faisant cascader quelques goutelettes fines sur son ventre plat. La lady passa ses doigts avec délicatesse dans sa chevelure pour la démêler. Celle-ci semblait cependant parfaitement fluide, sous la lueur des bougies que la lady avait allumé dans sa chambre. Elle les attacha finalement en un chignon à l'aide de deux longues barrettes. Ceci fait, elle enfila rapidement un long peignoire de soie rouge sang et alla ouvrir la fenêtre. Dehors il pleuvait des cordes. Rinda soupira et s'installa sur le rebord de la fenêtre. Combien de temps cela allait encore durer. Cette attente incessante d'un événement nouveau dans cette maison de fou. Elle ricana à cette pensée. Elle était là depuis des siècles, et jamais rien d'exceptionnel ne s'était produit. La vie était beaucoup plus simple et amusante lorsqu'elle voyageait. Certe, elle n'avait pas toujours eu le confort nécessaire pour une Dame de son rang, mais cela avait été beaucoup plus excitant au fond.

Dans ce chateau rien ne changeait, tout était immuable, morne et sans vie. Oh bien-sûr, il restait toujours la distraction d'observer ces chers cousins les Krory. Il ne manquait pas d'histoire toutes plus amusantes, excitantes, parfois dégoutantes et même gores les concernant. Mais Rinda s'en lassait bien vite. Au fond, elle ne pouvait pas les blâmer, elle était pareille qu'eux d'une certaine manière. Même sang... mais pas toujours même moeurs.

Second soupir qui se confondit avec le rythme lent des gouttes de pluie tombant sur le sol. En se concentrant bien, la vampire pouvait entendre et differencier avec exactitude les differents bruits de cette maison. Les gouttes sur le toit, les pas des esclaves dans les couloirs, les portes qui claquent et celle qui s'ouvrent, les cris d'extase, les sanglots d'effroi, les froissements de tissu des robes des lady... Une folle cacophonie que la belle lady s'empressa bien vite d'effacer de son esprit au final. Elle s'éloigna de la fenêtre et la laissa ouverte, pour que le vent humide et agréable s'engouffre dans la pièce. Elle se dirigea vers son grand miroir et se regarda un instant. Son peignoire de soie dissimulait à peine la forme de ses seins, et la fine ceinture autour de ses hanches montrait la finesse parfaite de son corps. L'échancrure de l'habit laissait voir de sublimes et longues jambes pâles qui se mouvait d'une démarche féline. D'un geste lent elle retira les barrettes, et sa longue chevelure encore humide glissa le long de ses épaules et de son dos. Elle ressera un peu son peignoire au niveau de la poitrine et sortit silencieusement dans le couloir. Ses pieds nus ne produisaient strictement aucun son sur les dalles fraîches du long corridor. Tout était calme et silencieux ici, elle ne serait donc pour l'instant pas dérangée par un quelconque intrus.

Rinda descendit au premier étage sans se presser, rêveuse. Comme chaque soir, elle allait passer quelques heures à la bibliothèque, son endroit du vaste chateau préféré si l'on peut dire. Ensuite, elle partait en chasse... lorsque la faim la tiraillait trop. La lady était ferrue d'histoire et contes de munde entier, et elle ne se lassait jamais de lire pour assouvir sa curiosité et sa soif de savoir.

Lorsqu'elle entra dans la pièce ou régnait la bonne odeur des vieux livres entreposés là depuis des siècles, elle ne remarqua même pas la présence familère de son cousin, le Lord Warren Krory. Elle était trop occupée à rêvasser des contrées uniques et inoubliables qu'elle avait exploré jadis. C'est donc tout naturellement qu'elle se dirigea du côté des atlas et des livres de voyages. Elle en prit un au hasard et passa son doigt délicatement sur la reliure doré.

"Mémoires d'Afrique"


Elle sourit légèrement, ouvrit le bouquin et avança vers un fauteuil qui en général était vide. Alors qu'elle commençait à lire le prologue tout en marchant de sa démarche féline, elle fut surprise de voir une silhouette installé confortablement dans le fauteuil. Elle eut un mouvement de recul, regarda Warren en fronçant les sourcils et se ressaisit.

Un léger rictus barrait son visage angélique.

-Tiens... Warren. Je ne m'attendais absolument pas à te voir ici.

Lentement mais sûrement, elle alla s'installer sur le divan en face, puis s'y allongea de tout son long en gardant son livre ouvert sur son ventre.

-D'habitude je suis toujours seule la nuit.

Elle soupira et continua sa lecture. Le pan de son vêtement glissa lorsqu'elle plia la jambe, et cette dernière se dévoila délicatement aux yeux du Lord. Rinda n'y fit aucunement attention à cela, il n' y avait là rien de choquant.
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Lord Warren Krory
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MessageSujet: Re: # Prologue. [Rinda]   # Prologue. [Rinda] Icon_minitimeMar 14 Avr - 16:36

Ses mèches de cheveux étaient maintenant totalement sèches, et il en était presque de même pour ses vêtements, peu de temps après qu'il ne soit rentré au chaud, pourtant. Warren lisait tranquillement, plongé dans son roman, il ne faisait même plus attention aux alentours, il n'écoutait plus la pluie qui martelait sans relâche aux carreaux, il n'entendait que la lenteur de son souffle se frottant à l'air doux de la pièce, il ne voyait pas la lumière des bougies danser aux gré des courants d'airs qui s'engouffraient par une fenêtre entrouverte, à quelques pas seulement du vampire. Il ne voyait que les mots qui s'enchaînaient sur son livre. Il ne bougeait qu'à peine, seuls ses yeux semblaient vivants, le reste de son corps était irrémédiablement immobile, la lecture n'était plus que la seule chose à laquelle le vampire prêtait attention.

A quoi bon fuir la réalité ? Elle le rattrapait inexorablement. Où qu'il aille, et quoiqu'il fasse, la lourde et pesante vérité était là. Il était un immortel, condamné à porter le lourd fardeau de la vie sur ses épaules. Condamné à côtoyer les siens encore longtemps, voire même pour toujours. Condamné à rester dans ce château jusqu'à la fin, si fin il pouvait y avoir. Certains vampires se voyaient libérés de leur fardeau, se transformant, sans prévenir, en un nuage de poussières et de cendres, seuls vestiges d'une éventuelle vie passée. Mais cela, cette délivrance arrivait au bout de combien d'année de torture ? Devait-il vraiment se plaindre ? Après tout, il était vampire, donc supérieur, et Krory, donc encore plus supérieur... Malgré tout, il trouvait encore la force de ne pas être heureux.

Les vampires ont tout pour eux, grâce, beauté, plaisance, puissance, et éternité... Cette dernière est une chose que les humains aimeraient tant toucher du doigt, certains en tout cas. Après tout, ils ont peur de la mort, ils redoutent ce qu'il y a après. Une renaissance ? Le Paradis et l'Enfer, ou tout simplement, le néant ? Une errance éternelle, ou un rêve continuel ? A moins que ce ne soit encore autre chose. Quelque part, toutes ces propositions se ressemblaient. S'il y a un Enfer et un Paradis, alors l'âme continue de vivre, on peut considérer cela comme une renaissance, ou plutôt, la poursuite de la vie déjà commencée... Ces choses étaient un peu trop complexes, si bien qu'elles finissaient rapidement par lasser Warren, il n'aimait pas méditer sur sa condition, ni sur celle des humains, il préférait méditer et philosopher sur d'autres choses, les désirs qu'éprouvent les vampires, par exemple, et s'ils sont communs à tous. Visiblement, chaque vampire semble animé des même pulsions, des mêmes envies, des mêmes craintes et des mêmes souffrances. N'est-ce qu'apparent ou véritable ? Autre chose : les vampires sont-ils l'évolution des Hommes ? Une mutation qui aurait mal tournée... Peut-être, là encore, une question sans réponses, une de plus qui vient s'ajouter à d'autres, à une liste déjà trop longue.

C'est sans doute pour cela que le rouquin cherchait à fuir la réalité même en sachant d'avance que c'était vain, les questions sans réponses ne l'intéressaient pas, il cherchait juste un but. Un but à sa misérable existence, et de préférence, un but un peu plus honorable que celui des Hommes... Il faut l'avouer, les Hommes ne servent à rien. L'oiseau est fait pour voler, le poisson pour nager, et l'Homme ? Si ce n'est pour détruire, il doit simplement vivre. Plutôt paresseux de sa part, mais au moins, il ne se fatigue pas. Non, peut-être que les Vampires vivent pour tuer les humains, mais si un jour, ceux-ci disparaissent, que deviendront les buveurs de sang ? Ils se vengeront sur les animaux qui ne leur apporteront pas la même chose que les humains avant de, finalement, s'entretuer ?... Bien triste destinée pour cette race si noble. A moins que là encore, un être plus puissant ne soit créé pour tuer les vampires, et ainsi de suite...

Warren laissa échapper un soupir. Toutes ses pensées venaient embrouiller sa lecture... Lui qui cherchait à se détendre et oublier, visiblement, c'était raté pour le moment, comme s'il était programmé pour douter de son existence, du monde et de celle des autres. Le bruit d'une porte s'ouvrant, puis se fermant doucement, tira Warren de ses songes infâmes. Tendant l'oreille sans pour autant changer de position, le Lord attendit patiemment afin de voir qui allait lui tenir compagnie ce soir. Après quelques secondes à peine, une odeur familière vint lui caresser le visage... Dommage pour lui, c'était un membre de sa famille. Mais cela lui permit de constater que la pluie n'avait plus d'effet sur lui, il était de nouveau dans l'environnement qu'il avait toujours connu, l'éternel environnement où il avait vécu.
Peu à peu, le vampire put voir du coin de l'œil une silhouette féminine se dessiner, dans une tenue d'un rouge sanglant, Warren put presque deviner -trop facilement- quelle cousine il avait à ses côtés. Sans daigner relever le regard, la voix de la Lady confirma ses dires... Rinda. Jolie blonde à la silhouette attirante, chose qui semblait propre aux vampires, un peu plus aux femmes Krory, et encore davantage à ses cousines blondes, tout particulièrement... C'en était presque dérangeant toute cette perfection en trois demoiselles, mais tellement jouissif de les voir se mesurer entre elles. Pour une fois, sa cousine ne serait pas seule cette nuit, peut-être était-elle déçue, à moins qu'elle s'en réjouisse... Warren l'ignorait et il s'en moquait entièrement. Qu'elle soit heureuse, tant mieux, il ne comptait pas bouger, qu'elle soit vexée, tant pis, il ne comptait tout de même pas bouger.

Le vampire, une fois sa page terminée, redressa le regard sur sa cousine, constatant avec indifférence que les habitudes de Rinda demeuraient, qu'elle soit seule ou non. Cette façon qu'elle avait de s'installer à son aise avec une désinvolture sans précédent était... Perturbant peut-être. Mais quelque part, cela amusait le vampire, libre à elle de profiter à sa façon, de sa vie, peut-être le vivait-elle mieux que lui, qui sait ? Un doux sourire étira les lèvres de Warren tandis qu'il tournait la page de son livre. Fidèle à lui-même, il se contenta de murmurer, n'aimant pas briser le calme d'une façon sèche, ou le clapotis de l'eau qu'il écoutait de nouveau, comme par miracle.

" Toujours aussi splendide, chère Rinda. "

Le vampire avait dit cela en la fixant d'un air amusé. Parfois, il ne comprenait pas ce qui passait dans l'esprit de ces cousines, toutes autant qu'elles sont... Pourquoi éprouvaient-elles toutes un certain besoin de séduire en permanence ? De façon innocente qui plus est, c'est sans doute ce qui amusait le plus Warren dans toute cette comédie. Mais, mettons cela sur le dos de l'inconscient, fort utile pour justifier des actes que l'on n'assume pas. Alors soit. Peut-être inconsciemment -ou pas-, le vampire défit lentement son écharpe, laissant apparaître sa gorge diaphane à la lueur jaunâtre des bougies d'une part, et son torse, d'autre part, de façon partielle puisque sa chemise était légèrement entrouverte. D'ailleurs, le vampire put constater que cette partie-ci de sa chemise n'était pas encore sèche, mais peu lui importait, cela lui offrait une fraîcheur éphémère à portée de main, lui rappelant les jardins s'il voulait se détacher de l'ambiance pesante ou non de la pièce dans laquelle il se trouvait. Mais, s'il n'y avait que Rinda avec lui, pendant toute la soirée, cela devrait aller, sans doute...

Warren regarda une dernière fois sa cousine, et rabaissa les yeux sur son livre, en priant pour ne pas que ses pensées partent plus loin que ne le requiert le sujet du livre. C'était sans doute trop lui demander, il ne pouvait pas lire simplement, et se poser des questions après. Le vampire avait toujours fonctionné ainsi, aussi longtemps que remonte sa mémoire : tout en même temps. Et, indéniablement, à la fin, il n'avait plus rien à faire, c'était logique et inévitable... Ce qui lui valait de nouvelles réflexions sans réponses, et ainsi de suite jusqu'à ce qu'il retrouve une autre occupation, le jeu, ou autre. Le vampire posa son écharpe sur sa cuisse gauche et s'immobilisa une fois encore, comme si Rinda était repartie ou tout simplement jamais venue.


Dernière édition par Lord Warren Krory le Ven 8 Mai - 16:54, édité 2 fois
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Lady Rinda Krory
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MessageSujet: Re: # Prologue. [Rinda]   # Prologue. [Rinda] Icon_minitimeSam 2 Mai - 13:25

D'une manière ou d'une autre, il est des choses qui ne peuvent rivaliser avec d'autres. En ce moment, c'est ce cher Warren qui ne faisait pas le poids face à ce superbe ouvrage, récit de voyage merveilleux, quelle tenait grand ouvert sur son ventre. C'était toujours sidérant de voir comme Rinda arrivait à se déconnecter de son environnement pour plonger dans un monde d'imaginaire et d'irréel. Sidérant, en effet, car la race des vampire est particulièrement connu pour se distraire d'un rien. Hors en ce moment même, Rinda voyageait dans ce vaste pays qu'est l'Afrique. Elle se voyait parcourant les vastes savanes arides et sêches, chassant quelques zèbres ou buffles. Elle s'imaginait mesurant sa force avec le lion, sa rapidité avec le guépard, sa grâce avec la gazelle. Elle avait visité ses contrés exotiques, chasser avec les autochtones (parfois même en avait elle chasser elle-même des autochtones...). Elle avait gardé le souvenir d'un pays sauvage, dans lequel les traditions et les mythes gardaient une place importante. Sa rencontre avec les vampires du pays fut d'ailleurs pour le moins assez mouvementée. La-bas, ils restaient plutôt solitaires, et pas en bande comme les Krory. Il se partagaient chacun un territoire defini, formant parfois des couples avec un ou deux enfants qui ensuite allaient chercher un nouveau territoire. La lady trouvait se système plutôt bien pensé. Ainsi les vampires ne se voyaient qu'en de rares occasions, et chacun y trouvait son compte. Oui, Rinda était une solitaire dans l'âme, cela nul ne pouvait le nier. Elle se serait sûrement plu dans ces paysages sauvage. Mais il était difficile de s'y installer. Les locaux n'aimaient pas les étrangers... malheureusement.

La lecture l'avait plongé dans une rêverie sans limites, dans laquelle elle réexplorait avec ravissement l'Afrique. Cependant, du fin don d'une partie de son esprit, une voix masculine s'éleva paresseusement en écho.


-Toujours aussi splendide, chère Rinda.

Il fallut plusieurs secondes à la belle blonde pour se rendre compte que cette voix jurait attrocement avec les paysages chaud et verdoyant des prairies africaines. Elle secoua légèrement la tête et ses yeux daignèrent enfin quitter les lignes du livre. Ils se posèrent immédiatement sur son cousin, et guettèrent le moindre signe de manifestation de sa part. Oui c'était lui qui avait parlé.

-Hm? ... oh... merci Warren.

Puis sans demander son reste, elle replongea dans sa lecture. Distraitement, elle croisa sa jambe gauche sur la droite. Soudain, une odeur de fraîcheur, une odeur d'eau de pluie, agréable et délicate vint s'insufler dans ses narines. Curieuse, elle délaissa quelques secondes son activité, et jetta un coup d'oeil rapide au lord. Il avait retiré son écharpe, dénudant un cou aussi doux et pâle que tentateur. Avec un peu de mal, elle détourna ses yeux ambres de cette vision délicieuse et tenta tant bien que mal de se replonger dans son récit. Cette fois, malgré tout les efforts de concentration dont elle ferait preuve, elle aurait sûrement bien du mal à s'immerger dans les tréfonds de son imagination débordante. Elle s'y essaya malgré tout, quelques minutes tout au plus, mais à chaque fois, l'odeur rafraîchissante l'appelait. En soupirant, elle ferma son livre qui claqua en lâchant une volute de poussière. Elle ferma les yeux et laissa glisser le bouquin au sol. Peu de chose en ce monde avait le parfum aussi délicat et délicieux qu'un membre de la famille Krory. Autant desfois elle était dégouttée par cette fragrance trop familère, autant de temps à autre, elle la trouvait totalement irrésistible. Ce soir par exemple....

D'un geste lent et sensuel, elle se redressa sur le divan, toujours les jambes croisées. Elle dévisagea le lord à la chevelure de feu. Celui-ci regardait dans le vide, comme si la belle lady n'avait jamais été là. Rinda croisa les bras sur la poitrine et s'éclaircit un peu la gorge.


- Alors Warren... Comment te portes-tu en cette nuit pluvieuse?

Elle lui fit un sourire amical, peut-être même charmeur... trop charmeur? Elle ne se rendait parfois pas compte de ses propres actes, du moins de ceux de son corps. Elle avait parfois aussi du mal à en prévoir les effet sur les autres. Peu importe en fait... Elle commençait doucement à sentir les affres de la faim la tirailler.
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Lord Warren Krory
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Lord Warren Krory



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MessageSujet: Re: # Prologue. [Rinda]   # Prologue. [Rinda] Icon_minitimeVen 8 Mai - 18:10

A croire que ce livre n'était pas assez bien pour Warren. En effet, il avait beau lire les lignes et tenter vainement de se concentrer sur ces mots qui s'enchaînaient, il ne parvenait décemment pas à comprendre l'utilité de ce qu'il lisait. Non seulement ce bouquin ne parvenait pas à lui faire oublier ses idées, ou ses pensées toutes plus sottes les unes que les autres, mais en plus, il n'arrivait pas à le transporter dans un autre monde, ce monde à part qu'est la lecture. Celui qu'on découvre au fil des pages et qui forme un tout. La douceur du papier sous les doigts, le grain de la page, l'impression maladroite de certains caractères, la grâce et la perfection avec laquelle les lettres demeuraient identiques et alignées malgré tout, sans aucune bavure. Sentir la couverture du livre, plus épaisse, où étaient parfois incrustés des dessins qu'on pouvait découvrir en frôlant à peine l'objet. Ce livre, aussi beau soit-il en apparence, était pourtant vide. Ce n'était pas un tout, mais un ramassis de toute sorte de choses, reliées entre elle. Pour lui, c'était inutile, et ce livre ne servait à rien. Certes, les goûts de Warren n'étaient pas les plus simples, il n'était pas du genre à cueillir la première rose qu'il voyait, mais plutôt de ceux qui cherchent la rose. Celle qui est parfaite, qui s'évase comme aucune autre, qui possède des pétales qui ne se déchirent pas et qui a une couleur éclatante. Celle, la seule qui ose faire pâlir le soleil lui même, en lui renvoyant ses rayons. Ce bouquin avait été choisi avec précaution, et ce n'était qu'un trompe-l'œil.

Quelques secondes, ou peut-être un peu plus, après sa phrase, Rinda se décida à lui répondre, mais elle semblait distraite. Jalousement, le vampire jeta un œil au livre de la belle, sans doute était-il plus passionnant que les morceaux de papiers reliés qu'il avait dans une de ses mains. A cet instant, le Lord s'immobilisa, ses yeux étaient fixés sur un point précis et pourtant inexistant, comme si un mur l'empêchait de voir ce qu'il sentait. Ses yeux étaient simplement absorbés par la grâce du vide, le néant, le rien. C'était toujours mieux que de continuer sa lecture. Mécaniquement cependant, ses mains continuèrent de tourner les pages une à une, jusqu'à ce que le bouquin se referme, une seconde à peine après le bruit qu'avait fait le bouquin de Rinda. Tiens donc, la lecture n'était-elle plus aussi charmante qu'au début ? Le vampire cherchait la cause de ce revirement, pourquoi avait-elle cessé de lire alors même qu'elle semblait si passionnée il y a de cela quelques minutes ? Quelque chose l'avait dérangé, et Warren avait beau chercher en sa mémoire, il ne voyait désespérément pas quelle chose aurait été assez forte pour la tirer de son monde.

Le vampire sentit alors le regard de la belle blonde sur lui, ce qui, pourtant, ne le décida pas à s'extirper de sa contemplation invisible. Immobile, il aimait se faire passer pour mort, ainsi. Peu de choses peuvent l'occuper parfois, et il se contente d'un rien. Doucement, la voix de la Lady s'éleva de nouveau, gracieuse mélodie parmi les gouttelettes qui s'abattaient toujours à l'extérieur. Le son de sa voix s'accordait parfaitement à l'atmosphère, c'était... Charmant. Cette association délicate lui fit plisser les yeux. Et peu à peu, son regard retrouva sa fonction première, allant et venant sur des choses réelles et matérielles. Doucement, les yeux de Warren allèrent se planter sur le minois de sa cousine, souriant joliment, chose que le vampire s'efforça de lui rendre de son implacable sourire de martyr.

Le Lord ferma les yeux un instant, prenant une profonde inspiration, ou retenant simplement un long soupir. Lentement, sa tête pivota vers les fenêtres. La pluie était toujours enragée à l'extérieur, les gouttes d'eau n'abandonnaient pas l'idée de transpercer les épaisses vitres du château pour envahir la bibliothèque, sans pour autant y parvenir. Pour le moment en tout cas. Le vampire regardait la pluie tomber, il aimait également ceci, aussi simple que cela puisse paraître. Telles des larmes divines, ces perles de pureté s'échappaient des lourds et noirs nuages, formant une masse informe, semblable à un monstre venu tout droit du Tartare. Un combat de titans semblait se profiler là-haut, la mythologie grecque prenait tout son sens, et les éclairs de Zeus semblaient vouloir repousser les monstres qui s'approchaient de l'Olympe. Charmante image que de voir un combat sanglant dans un simple orage, mais encore une fois, le vampire aimait voir le complexe là où une simple masse nuageuse s'accumulait et où une perturbation atmosphérique se produisait tout bonnement.

Pourtant, il préférait aller chercher ces idées, parfois farfelues, plutôt que de rester terre à terre, cela avait plus de charme quelque part, et les larmes de la défaite s'abattant sur les terres, témoins d'une guerre céleste, prenait plus d'importance à ses yeux vu sous cet angle. L'eau s'acharnait contre la vitre dure et glacée, une fois éclatée contre ses flancs, l'eau ruisselait lentement, se laissant tomber comme abandonnée de toute force, ne connaissant plus la violence passée. Telle une larme roulant sur une joue blafarde, elle finissait sa chute sur le sol après un court moment de liberté. Un nouveau soupir s'arracha du thorax de Warren, soupir qui le secoua un peu plus que le premier et qui cette fois-ci, s'échappa d'entre ses lèvres. Une nouvelle fois, le vampire ferma les yeux, se coupant ainsi du spectacle de l'extérieur, et pivota la tête. Exagérément lentement, le Lord glissa une main entre ses mèches de cheveux et ses paupières se soulevèrent alors délicatement, laissant apparaître les deux émeraudes éclatantes que formait son regard.

Warren posa de nouveau ses yeux sur sa cousine, parcourant son corps jusqu'à ce que ses pupilles aillent se planter dans les yeux de la belle. Si ses yeux à lui étaient semblables à des émeraudes, ceux de sa belle cousine ressemblaient à des topazes. Ces pierres dont les couleurs sont toutes plus diverses et variées les unes que les autres. Mais ceux de Rinda s'approchaient du doré, ou du brun-orangé de celles qu'on trouve au Bresil... Pareil à un feu calme et immobile, son regard avait le don de déstabiliser. Comme s'il cherchait à percer vos plus profondes pensées. Derechef, une esquisse de sourire naquit sur le visage du vampire, et après un long silence, qui ne fut pas véritablement consacré à la recherche d'une réponse précise à la question qu'avait posé la belle blonde, Warren se décida à parler une nouvelle fois, de sa voix grave et voilée.

" La pluie a le don de me rendre, si ce n'est heureux, moins mélancolique que d'ordinaire. Dommage pour autant, que l'on ne puisse pas avoir avec la pluie, la grâce de la lune. Et toi, comment vas-tu ? "
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