Eliza reprit lentement conscience. Bilan vital : la lèvre fendue, mais rien de cassé, ni de contusioné. Situation : attachée. Attachée, d'après la sensation contre ses poignets, avec des menottes en métal. Tire un peu. En effet, les cercles de métal étaient bien attachés par une châine au mur. Bon ... ça aurait pu être mieux. Difficile de s'échapper ainsi. Etat des lieux : Ben ... une prison. Un sol nu, une pièce assez grande, une bonne dizaine de prisonniers, une porte fermée ... Ca ne lui était pas inconnu ( mais vous saurez ça à un autre moment ). Etrangement, la plupart des personnes étaient libres. Et portant, elle ne tentaiet pas de s'échapper. Non, elles déambulaient, l'air hagard, ou se recroquevillaient dans un coin de la pièce. Un prsionnier tirait furieusement sur ses liens, sans succès. Idiot. Il dépensait son énergie pour rien et il serait facile de le mater. La jeune femme se leva lentement, s'attendant à une douleur quelconque. Rien. Sa chaîne lui permettait de se lever et de s'assoeir sans trop de difficultés, et de faire un pas en avant. Pas plus. Avait-elle encore ses armes ? Elle palpa comme elle put les endroits où ils étaient censés êtyre cachés. Les plus grandes armes avaient diparu. Seul restait une petite dague à lancer dans son corsage ( vous me direz aussi qu'avec une robe et des ballerines c'est difficile de cacher quoi que ce soit ). Lorsque Eliza se rassit, la porte s'ouvrit avec lenteur.
Apparurent à l'embrasure les deux vampires qui l'avaient capturée. Le premier, un brun élancé, s'avança vers elle, alors que le second, blond, avançait plus lentement en restant un peu en retrait. Et, tout à coup, le premier s'arrêta brusquement et se tourna vers l'autre :
« Tu sens ?
- Quoi ? Il n'y a rien de différent de d'habitude.
- Si, il y a quelque chose.
- Tu délire Dan, il n'y a rien. Juste l'odeur du sang, mais elle est tout le temps présente.
- C'est ça Arthur. Le sang ! Oui, il y a une odeur de sang. C'est elle ! C'est cette humaine que l'on a capturée. Son sang est ... sucré ... oui, oh oui, tellement sucré ...»
Le dénommé Dan s'élança vers elle. Arthur dût le retenir pour qu'il ne se jette pas sur la jeune femme, qui les regardait avec un air méprisant.
« Du calme. Contrôle-toi, ce n'est qu'une humaine comme une autre.
- Non. Non ! Sans son sang. Il est tellement attirant ... Une petit sucrerie que tu as envie de t'offrir ... Oui c'est ça, il est tellement sucré, tellement doux ...
- Ton sens olfactif est plus développé que le mien, attends un peu. Oui .... Oui ! Je sens. Je vois ce que tu veux dire ! »
Alors qu'Arthur sentait une odeur inodore avec des yeux écarquillés, Dan s'approcha d'Eliza et s'approcha de son cou. Elle tenta bien de se débattre, mais une main la tenait fermement, comme de l'acier. Elle ne pouvait plus bouger. Il fit passer ses dents, ou plutôt ses crocs, sur son cou mais sans toutefois la blesser. Il passait son autre main dans les cheveux de la jeune femme, d'un geste presque machinal, mais tellement ... possessif. Tout ce que put faire Eliza, c'est lui jeter un regard brûlant de haine. Il lui semblait qu'il souriait. Une voix retentit :
« Non Dan. Il faut pas abimer la marchandise. Si d'ici un ou deux jour elle n'est pas vendue, on s'amusera avec elle »
A ce moment-là, un bruit métallique retentit. On venait d'entrer. Dan se leva brusquement. Qu'avait-on vu ? Il n'était pas censé faire ce genre de choses avec la marchandise. Ou plutôt : le visiteur venait-il d'entrer, ou était-il déjà là, avait-il tout vu et avait-il bougé la porte pour signaler sa présence. Les deux vendeurs d'esclaves se tournèrent dans un bel ensemble. Eliza, elle, ne fit que tourner la tête dédaigneusement. Peu lui importait qui venait d'entrer.
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Sam 16 Jan - 23:58