Le Chateau Des Nobles
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 Arrivée de cette Lady... [libre]

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L.Esphérina d'Angoulême
Sombre Lady Orgueilleuse
L.Esphérina d'Angoulême



Pièce d'identité
Âge de jeu: L'âge d'une Lady ne se demande jamais...
Orientation sexuelle + Uke ou Seme: Hétérosexuelle + Seme
Situation sentimentale: Celà va et vient...

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MessageSujet: Arrivée de cette Lady... [libre]   Arrivée de cette Lady... [libre] Icon_minitimeSam 11 Oct - 17:52

Une longue noire comme la nuit effleura le sol de pierre, y balayant la poussière. Une valise de cuir tanné comme la peau d'un esclave condamné aux coups de fouet tomba négligeament sur les grandes dalles grises. Un pied gracieux chaussé de talons en cuir noir y donna un coup de pied désinvolte. Une bouche pulpeuse se crispa. Deux yeux verts sombres et machavélique se plissèrent de mécontentement. Un visage emplie d'expressions crues, d'une beauté mortelle et encadré de cheveux d'ébène s'obscurcit à la vu du décor de ce dôme.

Esphérina d'Angoulême... Tel était le nom de cette lady... si singulière...

"Je m'attendais à quelque chose de plus... de moins sordide", murmura celle ci pour elle-même.

Sa voix était douce et chaude comme du velours mais avait quelque chose de caressant, de dangereux comme la menace d'une sentence illusoire...

Elle observa avec exaspération les tentures défraîchies qui recouvraient les mur et les trophés de chasse qui y étaient accrochés.


*Un endroit idéal...pour des vampires de pacotille!* ricana Esphérina intérieument.

Elle fit le tour de cette immense pièce. Ses talons claquaient furieusement. Sa longue cape flottait derrière elle comme le voile d'une mariée. Elle stoppa sa marche monotone et passa sa main gantée de cuir noir sur une cheminée dont la propreté semblait douteuse, et fixa avec dégoût la couche de poussière épaisse qui s'y était immédiatement déposée.

* Cet endroit a bien besoin d'une femme de ménage...*

Elle enleva sa cape et rajusta son corset, qui mettait sa silhouette en forme de sablier en valeur avec autorité et poursuivit son excursion. Elle soulevait les objet, regardait les tableaux qu'elle jugeait mauvais et observait les visages des gens avec curiosité. Sa démarche était lente et voluptueuse, ses hanches ondulaient et elle évoluait à la manière d'une couleuvre. Ou plutôt, dans son cas, comme un cobra menaçant.
Lasse de tourner en rond inutilement, elle s'assis dans un fauteuil. Cela releva de quelque centimètre sarobe déjà courte, révélant des jambes fines aux mollets légérement galbés. . Elle désabilla la pièce de son regard perçant, et fixa avec désaprobation le grand escalier de vieilles pierres qu'elle trouvait de mauvais goût. Elle retira ses gants. Ses mains si fines aux doigts effilés tapotèrent le bras du fauteuil avec impatience. Son regard parcourut tout le dôme, scrutant les moindres détails.


Ses yeux en amande s'arrêtèrent sur les meubles à l'air luxueux. Elle s'apaisa. Des esclaves et humains allaient et venaient dans le dôme, sans doute au service de tous ces lord et lady installés confortablement dans des canapés de velours. Ses lèvres charnues s'étirèrent en un petit sourire cruel, dévoilant deux petites canines dont la blancheur éclatante contrastait avec le rouge sang de sa bouche. Des dents de vampire... des dents qui pouvait se planter dans un cou blanc et innocent avant de le déchirer de de permettre de son propriétaire de se repaître du liquide vital de la victime.

*Peut-être vais-je me plaire ici, finalement...*
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Lady Lin Frey
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MessageSujet: Re: Arrivée de cette Lady... [libre]   Arrivée de cette Lady... [libre] Icon_minitimeLun 20 Oct - 15:30

[Je peux?]

Le manoir avait ce charme intemporel qu’elle avait toujours connu. Une certaine richesse, aussi…En un mot le manoir lui plaisait. Comme d’ailleurs à peu près tout ce qui révélait un luxe dont elle pourrait user et abuser. Bien sur, les meubles, les cadres, les tentures n’étaient pas ici marquées par ce léger désordre qui s’était imprégner dans tout ce qui faisait partie de la demeure de ses parents et de la sienne. Ce désordre presqu’imperceptible qui révélait et rappelaient les excès en tout genre a ceux qui en étaient a l’origine. Lin s’était déjà demander comment il se faisait qu’un lieu comme celui-ci puisse paraitre si parfaitement organisé, et brillamment resplendissant. Les esclaves n’avaient ils pas déjà fort a faire de devoir subir cette horde de vampire plus ou moins paillards et plus ou moins instables.


Les jambes fines de la jeune femme se balançaient doucement sous sa robe carmin. Assise dans un énorme fauteuil en velours, tout près de la lumière douce d’une bougie qui se reflétait sur sa peau si pale, elle se livrait a son passe temps favori : l’observation. Et il paraissait évident que peu des êtres, vampires, esclaves, simples humains, qui traversaient le dôme qui servait de salon aux vampires en attente…Oui, bien peu de ces êtres obtenaient un regard d’intérêt. Le regard profond de la lady allait de l’un à l’autre, alors que ses doigts pales s’agitaient mollement dans sa chevelure éclatante. Quel intérêt pouvaient-ils tous avoir pour elle ? Les esclaves n’existaient pas a ces yeux, les humains non plus, ils étaient tout a tour proies ou serviteurs. Les vampires… Elle les jugeait vulgaires, indignes.


Cependant son regard clair n’exprimait rien d’autre qu’une légère lassitude. Elle réservait son mépris a des êtres au moins dignes d’un peu de son intérêt. Ce n’était pas le cas de la vampire qui venait de s’assoir. Lin l’avait regardé entrer, murmurer qu’elle aurait souhaité trouver un endroit moins sordide …. Sordide ? Malgré son mépris, malgré sa hauteur, la jeune lady considérait cet endroit comme un merveilleux terrain de jeu…Qui n’avait rien, absolument rien de sordide.

La vampire, dont la jeune femme aurait été incapable de dire s’il s’agissait d’une lady, lança de puissants regards de dédain sur tout ce qui peuplait l’endroit, avant de lancer un regard d’appétit sur les esclaves. Un certain dégout s’empara de la petite lady. Cet air d’appétit…C’était pathétique…Les vampires ne devraient pas se laisser emporter par ce genre de sentiments tellement…Bestiaux. D’où le fait que Lady Lin paraissait toujours avec un masque d’indifférence parfaite sur le visage, quelque soit les circonstances, jusqu'à rendre fou. Une très belle statue, voila ce qu’elle préférait être, une tres belle statue plutôt qu’une bête.


Sa langue passa sur ses lèvres et laissa apparaitre un court instant l’ivoire de sa dentition acérée. Son regard s’était définitivement posée sur la nouvelle arrivée. Elle était belle, tres belle…Elle aurait pu l’être, du moins, si elle avait mieux su dissimuler ses moindres impressions. Remarquant les doigts agités qui pianotaient sur l’accoudoir du fauteuil, la vampire fit remarquer


« Vous savez, tres chère, ce n’est pas habituel pour une immortelle de montrer tant d’impatience. La faim vous tiendrait elle a ce point ? »


Alors que sa voix légèrement rauque fendait le brouhaha ambiant et qu’un vampire tournait la tète vers elle pour voir a qui elle s’adressait, son regard resta accrocher à la nouvelle vampire, avec ce léger sourire qui s’était accroché a ses lèvres il y avait bien longtemps maintenant pour ne plus jamais s’en détacher.
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L.Esphérina d'Angoulême
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MessageSujet: Re: Arrivée de cette Lady... [libre]   Arrivée de cette Lady... [libre] Icon_minitimeDim 2 Nov - 22:21

« Vous savez, tres chère, ce n’est pas habituel pour une immortelle de montrer tant d’impatience. La faim vous tiendrait elle a ce point ? »

La phrase venait d'être prononcée par une voix féminine, très hautaine et rauque. Esphérina ne bougea pas tout de suite. Elle, dont l'orgueil n'avait d'égale que sa splendeur était outragée. On ne lui parlait jamais de la sorte. Et si du moins, on le faisait, on finissait mal, très mal. Ou humilié se qui était le pire pour une lady. Elle ne suportait pas l'humiliation et n'en avait jamais goûté l'expression. La réflexion de la nouvelle venue l'avait piquée au vif. Elle n'en montra cependant rien, et gardant sourire fier et léger, leva la tête vers l'insolente et répondit d'une voix cassante et cynique:

*Certe, mais j'ai l'occasion, moi, d'attraper des proies. Celles-ci se bousculent même pour me satisfaire. Navré si l'on ne puis en dire autant de vous!*

Elle la dévisagea avec insolence et dédain. Son interlocutrice portait une robe couleur sang et avait, un physique charmant, celà allait sans dire mais Esphérina ne supportait pas d'étre inpportunée, surtout quand on remettait ses valeurs en question. Mais ce dialogue allait peut-être la sortir de l'ennui dans lequel elle était plongée depuis son arrivée. Amusée, elle poursuivit donc, avec un ton froid mais toujours d'une politesse indiscutable:

*Vous avez certainement remarqué les mouvements impatients de mes doigts, tapotant le bras du fauteuil dans lequel je suis actuellement assise. Je n'omet aps de vous dire que mon impatience est surtout dûe au décor épouvantable qui m'entoure. On m'a habituée à bien mieux, je trouve ces tapisseries de fort mauvais goût!*

Elle désigna celles-ci d'un geste disinvolte de la main. Et, elle ajouta avec assurance:

*Ma faim ne me tourmente pas tel que vous le prétendez, les esclaves ne sont pas ma cibles, je les méprises, autant que je méprise les humains... Mais il est vrai que mon voyage a été long et que je suis prise d'une soif à etancher. Mais rien ne presse. Je vous avourais aussi qu'il me plaît de mordre mes amants quans je suis lasse d'eux. Mais je n'ai plus de liaison amoureuse ou sexuelle avec les humains à cause de certains événements qu'il me serait désagréable de relater. Je me fais donc servir à boire au lieu de me servir moi même... Comprenez-vous chère...Chère quoi dailleurs? êtes vous une lady ou bien un pitoyable demi-vampire ? Je ne puis déterminer si vos traits ont la finesse et la dignitée de la lady pure...*

Elle étira ses lèvres charnues en un sourire impitoyable et fixa avec un certain intêret la vampiresse. Elle savait pertinement que cette femme était une vrai lady, mais elle voulait la tourner en dérision, pour voir si elle était à la hauteur de ses expressions. Elle l'avait agacée mais Esphérina portait sur elle un légers intêret, négligeable cependant. Elle était plutôt belle, mais son insolence dégoûtait Esphérina de toute tentative d'approche conviviale. Du moins, pour l'instant...
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MessageSujet: Re: Arrivée de cette Lady... [libre]   Arrivée de cette Lady... [libre] Icon_minitimeMar 4 Nov - 13:11

Le rire cristallin de Lin résonna dans le hall. Il avait quelque chose d’effrayant, d’incroyablement tranchant qui fit se retourner les humains qui n’étaient pas des esclaves et qui en avaient peut être moins l’habitude. S’il y avait une chose, une seule, qui ne fonctionnait pas sur elle, c’était à coup sur la vexation. Tsss. Ainsi les proies se pressaient devant cette prétentieuse pour avoir l’honneur d’être vidées de leur sang ? Elle trouvait de mauvais gout les tapisseries ? Elle doutait de son sang, à elle ? Et, pire que tout, elle avouait des relations…Amoureuses avec des humains…Mon Dieu.

Le rire de la lady mit longtemps à se calmer. Un temps parfaitement artificiel, d’ailleurs, parce qu’il aurait été parfaitement stupide de croire que la jeune lady pouvait réellement se laisser aller à une émotion, quelle qu’elle soit. Mais finalement, les éclats vinrent mourir sur ses lèvres fines. Ce n’était pas une bonne approche à adopter face à elle. Du début à la fin, son interlocutrice n’avait fait que des erreurs d’appréciation.

La jeune femme n’éprouva pas le besoin de relever la remarque sur les proies et leur volonté de se faire goûter. Le pouvoir de fascination de Lady Lin était dans son sang, il coulait dans ses veines. Jamais personne ne lui avait résisté, n’y avait même songé. Elle était trop belle, trop dramatiquement inatteignable pour que n’importe quel être, humain ou vampire, homme ou femme, puisse ne pas ressentir face à elle cette attraction fatale qui poussait les humains sous ses crocs et les vampires dans ses draps. De cette image et de ce pouvoir, la vampire avait pleinement conscience et elle s’en délectait, bien qu’elle n’ait jamais eu assez de fierté stupide et expansive pour l’exposer comme venait de le faire l’imprudente qui lui faisait face.

Ainsi donc cette vampire avouait des relations amoureuses avec des humains ? Amoureuses ? Lin n’aurait jamais osé poser ce mot d’amour sur aucune des relations qu’elle avait brièvement liées au cours des ans. Pourtant, dieu sait qu’elles avaient été nombreuses, ces « relations ». Mais l’amour était un sentiment de faible. Le plus fort sentiment qu’elle soit veritablement capable d’exprimer était le respect, et le sien ne s’adressait qu’à de très rares individus triés sur le volet.

Quand aux hommes, elle ne leur accordait qu’un mépris total. Jamais sa belle peau pale n’aurait pu dans son esprit se coller à une peau rude et chaude d’humain. Jamais. Elle était trop délicate, trop belle pour les humains. Alors qu’elle n’accordait ses regards qu’aux vampires de sang pur, comment aurait-elle pu ne serait-ce que regarder un humain ? Soyons un peu sérieux, Lady Lin avait été élevée dans l’ignorance totale de tout ce qui ne l’égalait pas.

« Je n’estime pas avoir à me justifier de mon rang ni de mon sang devant qui que ce soit, très chère. Surtout pas devant un vampire qui avoue si facilement des relations plus que charnelles avec des humains. C’est d’un ordinaire, et d’une bassesse, mon Dieu… »

Sa main balaya l’air dans un geste de lassitude auquel s’attachait la lenteur habituelle de ses mouvements, qui pouvait si facilement tromper les inconnus quant à la vivacité de son esprit. La jolie lady sembla alors se rappeler d’une remarque qu’avait faite son interlocutrice

« Je ne suis pas certaine que le maitre des lieux serait heureux de vous entendre. Visiblement, vous n’avez pas l’éducation d’une lady, très chère. Si vous en êtes une, vous portez bien mal votre titre en oubliant que la politesse en toute chose est l’apanage des grands. »

On ne critique pas le lieu dans lequel on est invité. On ne se permet de paroles dures que contre ceux qui sont présents. On peut être méchant, mais jamais bas. Tout cela, c’était elle, c’était Lin. Elle pouvait se révéler incroyablement cassante, piquante, cynique, derrière sa jolie façade polie. Ceux qui en avaient fait les frais s’en souvenait longtemps, et, en dehors des sévices physiques qu’elle affectionnait particulièrement, il est vrai, il lui plaisait plus que tout de rabaisser ses interlocuteurs, du moins ceux qui ne lui plaisaient plus, plus bas que terre. Pourtant, sa politesse n’avait pas d’égal et elle se comportait en tout comme ce qu’elle était : la plus jeune fille d’une famille millénaire reconnue dans le monde comme aussi sublime que cruelle.

Et c’était d’ailleurs cet éclat à la fois magnifique et un peu cruel qui passa dans ses yeux lorsqu’elle susurra très bas

« Vous devriez mieux cerner à qui vous avez affaire, jeune fille, avant de dépasser certaines limites. Ce que vous vous permettez avec les humains que vous…My God, que vous aimez, c’est tellement…Extravagant… »

Un rire léger naquit à nouveau sur ses lèvres, avant d’y mourir aussitôt.

« Ce que vous vous permettez avec vos amants humains, laissez moi vous assurez que vous ne pouvez en aucun cas vous le permettre avec moi. »

Sa voix douce et suave se transforma en un sourire amusé. Pourtant son interlocutrice aurait eu tort de s’y tromper : il ne valait mieux pas s’en prendre à Lady Lin. La force d’un vampire n’est pas reconnaissable comme celle d’un humain. Lin était fine, frêle, sa peau était pâle, glacée et translucide. Elle portait des robes de couleurs incendiaires qui serraient sa taille et mettaient en valeur ses formes. Si elle était née humaine, elle aurait sans doute été une faible femme. Née vampire, elle savait que, si elle l’avait voulu, elle aurait sans doute pu dominer une bonne partie des vampires de ce manoir. Elle aurait sans doute eu, du moins, le pouvoir sur ceux qui aurait pu vouloir s’en prendre à elle, c'est-à-dire sur les plus stupides et les moins civilisés d’entre eux.

Lentement, ses doigts peignaient sa longue chevelure d’or, au rythme du battement léger de sa jambe, croisée sur l’autre. La civilité était son domaine de prédilection, et visiblement, elle se pensait grandement capable de dominer son interlocutrice sur le terrain du jeu d’altercation verbale.
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MessageSujet: Re: Arrivée de cette Lady... [libre]   Arrivée de cette Lady... [libre] Icon_minitimeDim 9 Nov - 14:09

Esphérina ne se démonta nullement au son du rire faux et agaçant de la nouvelle venue. Elle ne serait pas mise au tapis. Personne ne pouvait jamais la vaincre dans quelque conflit que ce soit. Surtout pas dans un combat verbal. Et ce n'était certainement pas cette jeune femme pédante qui lui expliquerait la vie. Esphérina savait parfaitement qu'elle pouvait mettre en pièce cette frêle créature, mais l'idée l'en dégoûtait car elle trouvait bien bas l'idée d'affronter quelqu'un phisiquement.

Son sourire faussement aimable de tout à l'heure se changea en un sourire ironique, hautain. Ainsi cette vampiresse trouvait les relations humains/vampires vulgaires. C'était bien une devise de péronelle. Les lèvres d'Esphérina s'élargirent encore plus. Elle n'allait certainement pas se mettre hors d'elle face aux affirmations outrageante de cette femme. Elle était trop élevée pour se sentir atteinte par les propos de l'insolente. Oui Esphérina avait aimé et avait été aimée par des humains. Et alors? La loi ne l'interdisait pas. Les vampires de sang pur étaient libres d'agir comme ils l'entendaient. Elle trouvait d'un ridicule absurde les idées qui qualifiaient de "bas" et de "vulgaire" la liaison avec un humain. Elle méprisait les lord et les lady qui étaient certains de leur supériorité pour la pure et simple raisone qu'ils n'aient jamais connu rien d'autre que se qu'ils qualifiaient d'égale à eux même.

La certitude indaignable de supériorité de son interlocutrice donna à Esphérina une envie incommensurable de rire à ses dépens. Mais elle se retint, quitte à lui laisser croire qu'elle était faible face à elle si celà pouvait flatter son égo. Elle n'avait cure de celà et savait que l'insolente finirait au tapis sans que celle-ci ne s'y attende.

*Chère lady, je ne vous rapellerait point votre vanité, seulement votre incommensurable égo. Je vous ais "avoué" pour reprendre vos dires, bien que le verbe "avouer" soit impropre au contexte car je n'ais nullement honte de ce que je vous ais déclarer, je ne vois pas en quoi celà pourrais vous choquer. Sauf si vous êtes une de ces oies blanches qui ne connaissent que ce que leur aieuls leur ont inculqués et qui craignent de s'aventurer vers des chemins plus escarpés, ceux qui font monter en vous une sensation de peur, et d'exitation, ce mélange d'adrénaline et d'extase. Bien sûr, vous ne prenez conscience de celà qu'à travers mes dires car je mettrais ma main à couper que vous ne connaissait et même ne comprenez pas ces sensations. Vous m'en voyez désolée, vraiment.*

Son regard se porta sur celui de son interlocutrice. Ses yeux verts ne cillèrent pas, pas une lueur d'émotion ou de sentiment ne brilla dans son regard d'émeraude. A par peut-être un mélange d'exaspération et d'amusement. Elle caressa une des ses mèches d'ébène avant de poursuivre sa réplique, sur le ton de l'ironie qui tourne en ridicule.


* Ma chère, mon éducation a été semblable à la votre. Celle d'une lady. On m'a inculqué exactement les mêmes valeurs que vous. Mes parents sont des vampires craints, respectée et reconnus, ils possèdent la moitié de mon pays d'origine. Mais je ne m'étalerais pas sur ce sujet car il n'est pas mon genre de vanter mes biens matériels et spirituels. Mon éducation est invariablement inréprochable. Le fait que mes propos soient différents, très différents des votres, est que je possède quelque chose en plus qui fait toute la différence. Je sais regarder autour de moi et je ne me prend guère pour le nombril du monde. Car, malgré votre regard hautain, lady je suis navrée de vous confier que vou n'êtes qu'un grain de sable sur cette terre. Comme tout le monde. L'absence d'amour vous a figée. Je parie même que vous ne connaissez pas même la chaleur de l'étreinte des amants qui se retrouvent, le frisson de la peau au contact des caresses, la volupté des paroles tendres. L'amour est ce qui rends plus fort, il suffi de savoir le donner, et je doute que vous le sachiez. Votre cas m'inspirerait presque de la pitiée si j'éprouvait quelque sympathie pour votre pitoyable personne qui se cache derrière un masque de fausse dignité, dégoulinant dégoutament de vantardise.*

Esphérina se tut un moment et rit d'un rire sans joie, de sa voix grave, voluptueuse et veloutée, aux réplique de son adversaire. Son visage, aux courbures parfaites, d'une beauté inhumaine et dangereuse laissa apparaître une moue de mépris. Sa main diaphane et délicate vint caresser le bras du fauteuil et ses long cils se baissèrent légérement, avec une expression blasée.

* Et vous osez me parler de politesse, très chère avec vos insolences. Mais cela ne m'importune guère. Votre mépris n'a pour moi pas plus d'importance qu'un grain de poussière sur mes escarpins. Je vous rassure, je n'ai nullement l'intention de vous prendre pour amant. Ce que vous me dîtes est ridicule. Vous ne me séduisez point, vous m'impressionez encore moins. Ma volupté, je ne la donne qu'aux gens que je juge dignes de la recevoir. Tout comme mon estime. Et en générale, je ne me trompe jamais. Et je ne vois vraiment pas à qui j'ai à faire, pardonnez moi de ne point trembler de terreur à vos dires. A qui ai-je l'honneur de converser ici bas?*
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MessageSujet: Re: Arrivée de cette Lady... [libre]   Arrivée de cette Lady... [libre] Icon_minitimeDim 16 Nov - 23:50

Lorsque le rire léger de Lin recommença à raisonner dans la pièce, le sourire qui s’était posé sur ses lèvres avait retrouvé un peu de la cruauté qui lui était d’ailleurs presqu’habituel. Mais depuis qu’elle était arrivée ici, il avait encore été rare qu’elle tourne autre chose sur les vampires qu’un regard de mépris incroyable pour leurs pulsions bestiales. Mais c’était bien cette cruauté intense qui nageait à présent sur ses lèvres carmin. Une oie blanche ? Puisque cette espèce d’enfant voulait se frotter à l’oie, elle n’aurait aucun scrupule à lui voler dans les plumes…A les arracher une part une…Jusqu'à la derniere.Enfin, passons

« Ce que m’ont appris mes aïeuls, Darling, c’est à me considérer comme le grain de sel du monde, c’est vrai. »

Lorsqu’elle se leva, la lenteur qui s’attachait à ses gestes participait à la rendre insupportablement sublime. Elle s’approcha de son interlocutrice, mais pas trop près, comme si elle avait répugné à s’approcher trop des ours à l’hygiène douteuse, dans un zoo.

« Ils m’ont aussi appris, ne vous en déplaise, à ne toucher que ce qui peut soutenir mon rang. Ils m’ont appris la débauche et les excès. Ils m’ont appris la jouissance. »

La jeune lady susurrait doucement, comme un joli serpent vénéneux. C’était exact : de sa famille elle tenait le gout pour l’excès, le jeu, la cruauté et la violence…Elle tenait le plaisir, tout le plaisir. Sa famille n’était pas une famille de vampires ordinaires. D’abord parce qu’ils étaient plus puissants que l’ordinaire. Mais aussi, surtout peut être, parce qu’ils avaient un tel gout pour le plaisir permanent qu’il était devenu leur seule règle de vie. Alors oui, c’était…Dans le sens le plus littéral possible, de sa famille qu’elle tenait son idée du plaisir, qui était d’ailleurs, contrairement à ce que lançait imprudemment la vampire, copieusement développée et déjà à de nombreuses reprises expérimentée.

« Puis je me permettre de vous dire que vous parlez bien de vos aventures humaines. Mais que le plaisir que vous pouvez en retirer n’a absolument aucune mesure avec l’étreinte de deux immortels. Ne me parlez pas d’amour… »

L’amour ? L’amour de qui ? Soyons sérieux, les vampires ne sont pas faits pour aimer. Ils respectent, oui. Et encore, qui pouvait elle bien respecter, elle ? Oh, ses frères peut être. Oui, ses frères, certainement, elle les respectait, elle les désirait, aussi, ils importaient indubitablement à ses yeux. Elle ne les aimait pas. Ni eux non plus. Dans son monde idéal, il n’y avait pas d’amour.

« Le frisson et la volupté, très chère, sont les composantes principales de mon mode de vie. Je suis toujours prête à apprendre en matière de plaisir charnel. Mais certainement pas de votre part. Votre lyrisme dégoulinant est répugnant, my dear. »

Parler d’amour à Lady Lin état plus que peine perdue. Elle ne comprenait pas, ne voulait pas comprendre qu’on puisse souhaiter transformer le plaisir sexuel en sentiment. Tout comme elle ne comprenait pas que son interlocutrice n’arrive pas a saisir que le contact glacée d’une peau morte, comme la sienne, le contact du corps de quelqu’un d’aussi fort qu’elle, valait mille fois mieux qu’une étreinte brève dans la chaleur suante dégoutante d’un lit humain. Et elle en savait quelque chose. Il faut toujours parler d’après expérience Avez-vous déjà envisagé d’avoir des rapports sexuels avec un poulet ? Et bien ce que ressentait la jolie lady était à peu près le même dégout. Cette viande répugnante et flasque… Lin ne faisait pas partie de ses vampires qui mordent leur proie avec une douceur affectée, ni avec une violence inappropriée. Non. Elle mordait dans les chairs humaines avec toute cette sensualité qui faisait partie d’elle. Ses crocs s’enfonçaient dans la peau avec cette même lascivité qui s’accrochait à ses lèvres lorsque, comme à présent, sa langue passait sur elles. Pourtant, il aurait fallu être bien naïf pour croire qu’elle partageait avec les humains la moindre volupté.

Il était stupide de parler d’éducation, de volupté à Lin, n’était ce pourtant pas évident ? Elle avait été biberonnée au plaisir, élevée pour la cruauté. Il suffisait de la voir marcher, de voir sa main pale et à moitié recouverte du rouge éclatant de sa robe passer sur son cou… Il suffisait de voir les moues étudiées que prenait sa bouche d’adolescente en fleur pour comprendre que l’être complet de la jolie lady était entièrement et exclusivement tourné vers le plaisir et la volupté. Elle était vampire, et vampire noble. Elle ne se souciait donc de rien, de rien d’autre que de pourvoir aux moindres de ses désirs.

Lin s’était levée et avait ondulé jusqu'à celle qui l’agressait à présent.


« Puisque vous semblez tant troublée de ne pouvoir me nommer…Vous devriez apprendre à reconnaitre quelqu’un de sang, lorsque vous en croisez un, très chère. Cela pourrait vous jouer des tours. »

Son regard se reposa sur la vampire. Il avait perdu toute cruauté. Sans doute avait elle déduit, comme souvent ici, que cette vampire la n’en valait pas la peine. Quelqu’un qui l’insultait si grossièrement de pouvait pas en valoir la peine.

« Laissez-moi vous faire remarquer quelque chose, très chère. Vous ne pensez qu’à aimer et à critiquer ce lieu. Aucun de nous n’a été poussé à rester, que je sache. Pourquoi êtes-vous là ? Pour aimer ? Regardez autour de vous, Darling, c’est une idée des plus…Ridicules. »

L’insistance qu’elle mit sur son dernier mot, alors que son bras se levait d’un air las pour designer les quelques vampires assis dans le grand hall, tout laissait paraitre son extraordinaire dédain. Non, il ne coulait pas d’elle, n’était pas répugnant. Il était idiot de chercher à l’atteindre ainsi. Il était évidemment, pour elle et pour tout le monde, que c’était son orgueil qui lui donnait cet incroyable port altier, cette lassitude dans chacun de ses mouvements. C’était dans le mépris que se trouvait entière son incroyable beauté. Et malheureusement, il était totalement impossible de lui nier ce qu’elle savait pertinemment évident : Lady Lin était belle.

La petite imprudente jugea bon de préciser qu’elle ne souhaitait pas faire d’elle sa maitresse. Le rire glacial de la jeune lady résonna une fois encore. Son mépris des femmes était élevé. Très élevé. Oh, bien sur, elle avait déjà eu des maitresses. Mais plus encore que les hommes, les femmes étaient pour elle des êtres faibles, indignes de toute considération. Jamais elle n’avait fait souffrir quelqu’un plus qu’elle n‘avait fait souffrir les femmes qui avaient eu l’audace de vouloir la séduire. Jamais elle n’avait plus démontré sa cruauté naturelle qu’en s’acharnant à piétiner sa propre sœur.


« Gardez bien une chose en mémoire, mademoiselle. Jamais il n’existera un jour où quelqu’un tel que vous pourra décider d’entrer entre les draps de Lady Lin Frey. »

Susurra t elle très bas avant d’aller se rassoir, détournant ostensiblement son regard de la vampire. Ses jambes se posèrent sur l’accoudoir du fauteuil sur lequel elle était assise, dans une pose bien indigne d’une jeune fille bien élevée. Oh, oui, elle était incroyablement bien élevée. Elevée pour que les vampires comme celles-ci aient terriblement envie de lui nuire. Elevée pour être intouchable, à tous, surtout à ceux qui pensaient pouvoir l’instruire.
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MessageSujet: Re: Arrivée de cette Lady... [libre]   Arrivée de cette Lady... [libre] Icon_minitimeMer 19 Nov - 16:55

Ce fut au tour d'Esphérina d'éclater de rire. Enfin, façon de parler car elle avait toujours ce petit rire délicat, fin et méprisant face à quelqu'un qu'elle ne jugeait pas digne de son respect, qui, fallait-il le préciser, était rare. Ainsi cette péronelle avait eu l'audace d'insinuer que elle, Esphérina, souhaitait se glisser dans ses draps. Cette idée était tellement saugrenue qu'elle avait déclenché son hilarité, soignée, rafinée, contrôlée, mais une hilarité tout de même. Quelle idiote, décidement!

Ce fut au tour, cette fois ci, d'Esphérina de se lever et de marcher vers son interlocutrice de sa démarche lente, assurée, royale et élégante. Sa robe noire dévoilait ses longues jambes fines et douces, visibles mais inaccessibles. Esphérina se savait belle. Enfin, voyons, belle n'était pas le mot adapté. On ne pouvait pas ne pas admettre que cette vampiresse était magnifique, ensocelante. Sa beauté était félonne, presque sauvage, mais d'une élégance et d'une froideur tellement sublime qu'on l'eut crue mortelle. Esphérina le savait très bien à l'intérieur d'elle même. C'était cette même beauté qui avait poussé tellement de vampire nobles ou même d'humains à se mettre à genoux et même à ramper à ces pieds pour profiter ne serais-ce qu'une fraction de seconde de cette magnificence. C'était ce charme indefinissable qui avait enlacé tant de conquêtes. Cette bouche d'une sensualité divine et ces yeux d'un vert incroyable et parés de longs cils aguicheurs qui en avaient hypnotisés plus d'un. La régularité de ses traits qui avait inspiré tellement de peintres et poètes au fil des siècles. La douceur de ses cheveux de nuit, longs et soyeux qui avait rendu fous de désir tant de lord. La perfection de son corps qui était la volupté même qui avait aiguisé la passion de ses nombreux amants et de ses admirateurs.

Elle s'arrêta devant son interlocutrice et la toisa avec un rire léger, méprisant, supérieur. Elle s'amusait avec une aisance presque cruelle. Elle savait qu'elle pouvait la détruire physiquement. Et surtout, moralement. Mais elle rechignait l'idée de se salir les mains, et la bouche. Elle savait la valeur de la moindre parcelle de sa peau, de son moindre cheveu. En quoi valait-il la peine d'accorder son attention à cette vampiresse? Parce que elle était venue, de façon très impoli et grossière, lui faire des remarques alors que celle ci ne connaissait même pas son existence. Elle était trop occupée à réfléchir. Et ne l'avait remarqué que lorsqu'elle avait entendu sa voix qu'elle trouvait d'une platitude et d'une fadeur lassante. IL était totalement ridicule de penser qu’Esphérina était agressive. Tout ce qu’elle avait dit jusque là, avait été, certe d’une politesse glaciale, mais implacable. Elle s'assit en face d'elle et murmura, de sa voix velouté et agrémenté de son léger accent britanique qui la teintait d'insolence:


*Ma chère, finir dans vos draps est évidemment la dernière chose au monde que je désirerais. Et ne m'apprenez pas, je vous en prie, les sensations que l'on éprouve lorsque l'on partage le lit d'un immortel. J'en ai assez d'expérience en cette matière. Et n’essayez encore moins de m’inculquer ce qu’est la débauche ou la volupté. La moindre parcelle de ma chair est imprégnée de la sensualité qui hypnotise, de cette incroyable volupté que l'on admire. Ma vie n'est faite que de débauche, de plaisir et de domination et j’en jouis de satisfaction. Vous ne m'apprenez rien, très chère. De plus, je vous pris de ne pas employer vos d'expressions dans ma langue maternelle, car, nul de moi l’intention de vous offenser, mais votre accent est épouvantable, il m'écorche les oreilles, it's so horrible, my god!*

Elle s’interrompit et posa ses yeux magnifiques, ses yeux qu’aucun peintre n’avait jamais réussi à reproduire, sur ses propres mains, fines, délicates, aux ongles ronds et soignés. Elle caressa avec impudeur son cou d’une blancheur d’albâtre. Ses ravissantes paupières se baissèrent légèrement, lui donnant, à travers ses longs cils sombres, son fameux regard, à la fois blasé, cruel et désirable. Que croyait cette inconnue ? Esphérina n’était pas née de la dernière pluie, la moindre de mimiques, de ses gestes, tous plus gracieux et voluptueux les uns que les autres montraient avec certitude que Esphérina connaissait et avait l’expérience imparable de tous ce qui était du désir, du vrai plaisir et de la jouissance. Qu’est ce que cette oie blanche pouvait lui apprendre de plus ? Esphérina savait avec certitude qu’elle en savait même plus que cette femme sur ce point là. Elle s’assit en face de celle qu’elle jugeait effrontée et croisa les jambes avec son habituelle grâce, teintée de sensualité, et poursuivit, sans cette fois cacher le mépris que contenait le ton de sa voix :

*Mes paroles ne sont en rien lyriques, très chère, car le lyrisme est la tendance d’exagérer. Or, je n’en fais jamais trop. Ni trop peu d’ailleurs.*

Elle plissa légèrement son nez, comme si une odeur pestilentielle l’accommodait, tout en fixant avec une pointe de dégoût son interlocutrice qui était vautrée dans une position incommodante, et répliqua, face aux offenses peu pertinentes de la vampiresse :

*Vous croyez toujours tout savoir, n’est ce pas ? Je critique qui me plaît, personne n’a de leçons de conduite à me donner, encore moins une personne de votre sorte. J’aime comme il me plaît et quand il me plaît. Et je ne suis pas ici pour aimer, vous vous méprenez, bien sûr, darling, comme vous le dîtes trop souvent, bien mal d'ailleurs, sans pourtant vous offenser, très chère.*

Pourtant, le ton ironique de sa voix sublime démontrait tout le contraire. La lumière faible du hall teintait de lumière la peau diaphane de ses épaules nues et dévoilait la rondeur de sa gorge qui était légèrement mise en évidence par son léger décolleté noir, sans aucune vulgarité. Elle sortit de nulle part un long fume cigarette et alluma celle-ci à l’aide d’un briquet d’argent. Elle soufflait avec douceur de longs panaches de fumée blanche, avec son habituel air moqueur et blasé. Tandis qu’elle soufflait doucement la fumée de sa cigarette, elle acheva avec un profond mépris :

*Comment osez-vous juger ce qu’il me plaît de faire ? Je n’ai aimé que de rares fois. Je ne suis pas une catin qui aime une centaine de personnes. Mon amour je le donne à celui qui m’en inspire la peine. Tout comme mon estime. Et ne médisez pas sur l’amour car on ne juge pas ce que l’on ne connaît pas. C’est tellement, stupid.

Le bruit de ses talons, claquant avec rythme contre le sol résonnait doucement dans le hall. Esphérina, fumant sa cigarette ne regardait plus l'intruse accommodante, elle souriait cependant, la fierté se lisant sur son visage, qui était cependant légérement teinté de mépris. Elle ne voulait pas nuire à cette femme, celà serait totalement stupide de le penser. Mais elle l'importunait, comme une mouche virevoletant avec une certaine répugnance devant le museau d'un chat. Celui qui pourrait un jour prendre Esphérina de haut n'existerait jamais, et ce ne serait certenement pas un être pédant tel que celle qu'elle avait à présent en face d'elle. Car Esphérina était un exemple de prestance, de cruauté et de sensualité. Elle ne l'avait jamais aussi bien montré qu'en jouant avec la vie de ses soupirants, lords comme humains, comme un marionetiste l'aurait fait en tirant les ficelles de ses marionettes. Ou en détruisant impitoyablement, ceux qui avaient osé tenter, en vain bien sûr, de la posséder. Car elle était tellement convoitée mais évidement, inacessible.
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MessageSujet: Re: Arrivée de cette Lady... [libre]   Arrivée de cette Lady... [libre] Icon_minitimeJeu 20 Nov - 14:55

Lin n’avait pas envie d’affronter cette…La vampire n’était pas du tout, du tout à son gout, il se dégageait d’elle toute la stupidité d’une fierté qui a dépassé les bornes de la raison. La jeune lady était elle-même plus qu’orgueilleuse, égocentrique, et sa fierté la guidait le plus souvent dans ses actes et maitrisait ses pensées. Mais elle n’avait pas l’indécence de se penser supérieure à tout ce qui existait au monde. Elle avait été éduquée, et pas seulement au plaisir. Elle avait appris que parfois, derrière l’insignifiance, se cachait le plus grand des pouvoirs. Que trop vouloir démontrer son sang, c’est ne pas en avoir assez. Lin avait la politesse parfaite de son clan, reconnu pour la douceur fatale qui s’attachait à sa méchanceté.

De plus, elle ne pouvait nier l’ennui qu’elle éprouvait face à des situations qui ne menaient à rien, comme celle-ci. Lin aimait discuter avec des êtres susceptibles de lui apprendre quelque chose. Elle n’était pas assez orgueilleuse, en effet, pour être réfractaire à la connaissance. Peut être sa curiosité parfois presqu’enfantine lui venait-elle de l’apparence que son corps avait choisi de garder, celle d’une jeune fille en fleurs. Peut être ne voulait elle pas prendre ce regard blasé qui donnait, selon elle indubitablement aux êtres qui le portaient un air de parfaite stupidité.

Lorsque celle qui se prétendait noble fit une remarque sur son accent, un sourire monta à ses lèvres, sans qu’elle daigne pourtant lever les yeux de son observation de ce pli particulier de sa robe vers la vampire. Elle savait, et cela, personne d’un peu cultivé et connaissant les clans vampires n’aurait pu le nier, elle savait donc, que dans sa voix s’attardait l’accent ancien de la langue que ses ancêtres avaient sorti de son pays d’origine pour la transporter là où ils s’installeraient.

Elle avait cet accent légèrement trainant, avec quelques nuances un peu rudes, qui allaient tellement bien à cette famille hautaine et fière. Sa langue était celle qui, du dialecte archaïque parlé par les premiers habitants de cette région du monde, était devenu la langue d’une famille de vampires, une langue modifiée au cours des siècles par des dizaines de générations d’immortels. Sa langue ne pouvait pas écorcher les oreilles. Son accent n’était pas épouvantable. Non, rien de tout cela, et le sourire qui lui restait sur les lèvres montrait assez bien l’imprudence et la bêtise dont avait preuve son interlocutrice en lui faisant de telles remarques. Il faut se méfier de ce qu’on reproche aux autres. Trouver une maladresse dans ce qui était la création pure d’une langue élitiste c’était…Une preuve d’ignorance, qui renforçait Lady Lin dans sa perception de l’autre femme comme d’un être typiquement sans intérêt comme on en croise souvent, malheureusement.

Quant à son lyrisme, la puérilité de sa volonté de faire « ce qu’elle voulait, comme elle voulait », Lin resta silencieuse de la même façon. Elle se leva même en s’apercevant qu’elle avait abandonné en se levant tout à l’heure l’ouvrage relié de cuir rouge qu’elle lisait, ou plutôt relisait. Elle lisait beaucoup d’ouvrages humains, du reste. Pourquoi pas ? Ils étaient au moins doués pour ca, et le mépris de la lady était comme sa fierté : il n’allait pas jusqu'à l’aveuglement.

Lorsque la personnification du manque d’intérêt fit remarquer qu’elle n’était pas une catin, le sourire qui s’était inscrit sur les lèvres de la jeune blonde s’intensifia tant qu’il faillit un moment se transformer en rire, mais préféra visiblement se contenir. Elle n’était pas une catin ? Quel dommage ! Lin n’avait aucun remord, n’en avait jamais eu à multiplier les amants. Une catin n’est pas celle qui aime à de nombreuses reprises, une fois encore le vampire se trompait : une catin est celle qui a beaucoup, beaucoup d’amants.

Lin était ce qu’on aurait pu nommer une collectionneuse. N’avait elle pas quitter son domaine pour trouver ici d’autres amants, après avoir épuisé tous ceux de son rang dans la profondeur des alcôves de son manoir ? Le regard qu’elle lança silencieusement sur son vis-à-vis démontrait un tel mépris, de ceux qu’elle-même n’aurait pas supportés. Pourtant, ses lèvres restèrent closes et, lorsque son regard retomba sur les lignes imprimées de l’ouvrage qu’elle tenait ouvert entre la pâleur de ses mains, elle ne démontra que trop le désintérêt qu’elle portait sur l’autre vampire.

Elle n’était pas blasée. Il était facile de l’intéresser, parfois même en lui racontant des choses qu’elle aurait pu mépriser au départ. Un vampire de race noble refusant son sang pouvait l’intéresser. Un vampire refusant les plaisirs de la chair aurait pu l’intéresser. Elle appréciait la conversation, beaucoup, en appréciait l’art et était une bonne interlocutrice, sans aucun doute. Elle avait la délicatesse et la finesse de ne pas rester ancrée sur ses positions, et, avec un certain art, il n’était finalement pas si difficile de la faire revenir sur des positions qu’elle aurait pu adopter un peu vite.

Il suffisait de la charmer…Oh, non, bien sur que non, pas forcement en la séduisant…Les mots sonnaient à ses oreilles comme autant de petits trésors et les développer avec un certain art montrait pour elle une sensibilité appréciable ainsi qu’un esprit fort pointu. Pour le dire simplement, Lin n’était pas de ses vampires bloqués sur leurs positions millénaires. Peut être parce qu’après tout, elle était finalement encore jeune, la lady lisait beaucoup, admirait les œuvres humaines de toutes sortes et conversait avec les vampires avec une joie qui était rarement feinte, lorsqu’ils étaient dignes d’elle.

Mais celle-ci…Mon Dieu comme elle pouvait l’ennuyer. Elle aurait aimé qu’elle parte. Oh, bien sur, elle avait conscience que c’était justement parce qu’elle aurait voulu la voir disparaitre que cette espèce de parasite était encore là. Mais elle n’avait pas l’intention de se lever et de rejoindre ses appartements, ou quelque autre place du château. Elle appréciait le bruissement rapide des tissus des vêtements de ceux qui arrivaient, partaient, s’absentaient. Elle aimait les larges fauteuils de velours, l’absence de cheminée qui n’existait dans nulle autre pièce du château que ce lieu de passage. Elle aimait les tentures et la voute qui s’ouvrait sur le ciel. Elle aimait la grandeur, la noblesse des escaliers de marbre sur lesquels crissait sa robe lorsqu’elle les descendait. Elle n’avait pas l’intention de céder.

Elle voulait continuer à l’importuner ? Très bien, elle aurait comme seul interlocuteur le silence résigné et absent de Lin. Un soupir lui échappa : l’archétype de la platitude s’était assis face à elle. Quel manque de chance flagrant…
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